Le voyage, ses buts…
A l’occasion d’une mission de contact entre professionnels de Santé en Chine , quelques vétérinaires ont pu se joindre à ce voyage. Le but était de nouer des contacts, connaître les conditions d’exercice et définir des bases d’échange entre ces différents exercices et leurs homologues chinois. Une journée entière avec nos confrères chinois ! Les visites. Les contacts avaient été organisés en fonction de la spécificité de chacun, et les vétérinaires étaient accueillis officiellement par Monsieur MA Rongcai Député directeur général du bureau municipal* de l’Agriculture de Beijing (Pékin), et Monsieur WANG Bin directeur de la division vétérinaire. 1 L’accueil a commencé le matin dans une des cliniques privées dirigée par le Docteur LIU Louis, DMV, Président et créateur de l’Association des Vétérinaires pour Petits Animaux de Beijing en 2003. La visite s’est poursuivie à l’hôpital pour animaux domestiques Guanshang de Bejing, où nous avons été reçus par la directrice le Docteur TIAN Haiyan DMV. Un contact informel a été pris avec Le docteur SONG Nan directeur de l’hôpital vétérinaire KPK de Beijing. La mise à disposition d’un guide et le maniement de l’anglais ont permis de communiquer assez facilement sur toutes les questions réciproques. Après une réception dans un restaurant proche du ministère, et la prise d’un repas chinois (usage des baguettes fortement conseillé pour apprécier une cuisine très riches en couleurs, variété de mets et de parfums), très convivial et détendu, en présence de Monsieur MA et des vétérinaires rencontrés le matin. Les échanges La réunion s’est poursuivie dans les bureaux administratifs pour des échanges plus officiels où Monsieur LIU nous a présenté l’action des vétérinaires pour les animaux « domestiques » (pour nous animaux de compagnie ou petits animaux), assez fortement structurée sur les actions de protection animale. Et l’activité des vétérinaires chinois est en connexion directe avec l’activité vétérinaire internationale. L’activité de médecine occidentale est en chine d’environ 85% du chiffre d’affaire (ventes aliments et toilettages 20% + soins médicaux 65%), l’activité en médecine traditionnelle Acupuncture (pour les cliniques qui le proposent) est de 15 %. Monsieur LIU en scoop a invité les vétérinaires français à participer au congrès mondial de la WSAVA-FASAVA à Pékin en 2014. Le groupe du GEAO modestes acupuncteurs- ostéopathes français s’est donc trouvé dans la situation de représenter toute notre profession ; tous DMV, inscrits à l’ordre des vétérinaires, inscrits pour certains au syndicat des vétérinaires d’exercice libéral nous avons donc assumé cette représentativité, en présentant au mieux au pied levé notre médecine qui fête ses 150 ans cette année, ses modalités d’exercice en France, et nous avons mentionné que le jubilé de notre association avait été célébré il y a trois ans. Nous avons été reçus à l’Ambassade de France. Précisions sur les modalités d’exercice L’exercice sur les petits animaux est en pleine expansion, la structure commerciale est la base de fonctionnement, une ou plusieurs cliniques peuvent être ouvertes dès que deux vétérinaires le décident, gérées par des directeurs administratifs avec des vétérinaires salariés. Nos confrères ont exprimé le souhait d’une certaine réglementation de l’exercice, ceci pourra faire partie des bases d’échanges pour une meilleure connaissance. Le personnel d’accueil, et d’accompagnement des clients (les niveaux techniques de ces personnels n’a pas pu être précisé) et de leurs animaux est nombreux et les plateaux techniques que nous avons visités sont largement du niveau que celui que l’on rencontre dans les cliniques françaises. Seul l’équipement des laboratoires d’analyses sur place nous a semblé moins important. Enfin le plus important pour nous, le but de notre voyage : où ?, quand ?, comment ?, qui ? pratique l’acupuncture des animaux de compagnie en Chine. Comme on l’a vu plus haut, 15% d’activité entrant dans le cadre de la Médecine traditionnelle chinoise, à l’image de l’exercice médical en général mais avec une grande différence , cette discipline est enseignée en université au même titre que la dermatologie, ou la cardiologie. La réception à l’ambassade de France nous a permis de rencontrer plus particulièrement notre confrère Thomas PAVIE qui a pu nous donner une image vu de l’intérieur de la médecine vétérinaire en Chine. A Shang hai Nous avons pu visiter avec nos confrères des professions de santé l’université de médecine traditionnelle de shang hai, après avoir été reçu par le vice président de l’université le Professeur XIE Jian Qun, faire une trop courte visite du musée de l’université et pouvoir écouter une conférence (qui nous était destinée) d’une jeune chercheuse enseignante de l’université ZHANG Wei sur les traitements en acupuncture. L’université propose des cours sur des modules de durées différentes. L’université pilote cinq hôpitaux dont l’hôpital SHUGUANG (associé à l’hôpital de la Salle Pétrière à Paris) où nous avons pu suivre les soins dans la section des douleurs chroniques. Ce voyage très riche en enseignements nous a permis d’apprécier combien la chine est un grand pays, assumant ses cotés qui pourraient être contradictoires avec le plus grand des pragmatismes. Ce pays et ses habitants sont tournés vers l’avenir, d’autant plus solidement qu’ils sont ancré sur leur passé.Les vétos du Voyage : Franck et Anne Peroux DMVs, Guy Pollet membre du GEAO, François Gonneau trésorier du GEAO, Didier Schmitt