L’amour canin existe, il atteint la sixième dimension
Cette histoire m’est relatée le 15 février, le lendemain de la St Valentin.
Jeff est un jeune berger allemand qui vit dans un hameau du pays Fouesnantais, avec sa famille mixte canine
et humaine.
Ses maîtres décident un jour de lui faire rencontrer une jeune bergère de Douarnenez, un village éloigné de
plusieurs dizaines de kilomètres.
Lui qui est si distant avec les inconnues s’entend à merveille avec cette jeune bergère et, la période étant
favorable aux ébats amoureux, les maîtres les laissent batifoler à loisir.
Un mois plus tard, un soir vers 19 heures, Jeff se met à hurler à la grande surprise de ses maîtres qui en restent
perplexes.
Quelques instants plus tard, ils reçoivent un courriel de la part des patrons de la jeune bergère. Ceux-ci
restaurateurs, s’étaient aperçus d’un changement dans l’état de santé de leur chienne et inquiets avaient
consulté dans la soirée l’homme de l’art.
Le vétérinaire avait diagnostiqué une complication de la gestation et devant l’importance de la métrite, il avait
gardé la jeune chienne afin de l’opérer, seule façon de la sauver.
La chienne fut donc opérée avec une certaine réussite cette nuit-là à Douarnenez. A Fouesnant, la nuit fut très
agitée également, Jeff hurlant à la mort toute la nuit.
Durant les jours qui suivirent, Jeff restait prostré et ses maîtres remarquèrent que le bord de ses yeux restait
toujours humide…
C’est à l’occasion de la visite annuelle d’une autre chienne de la famille, que ces faits me furent rapportés. Avec
comme toujours une question : se pouvait-il que l’état de Jeff ait un rapport avec l’état de santé de sa
compagne, éloignée pourtant de 50 kilomètres et qu’il n’avait pas revue depuis les ébats amoureux ?
Je leur ai confirmé que Jeff pleurait la perte des ses enfants et que pour alléger sa peine, il leur fallait lui parler,
lui expliquer que la décision qui avait été prise d’opérer sa compagne, était nécessaire afin de la sauver au
détriment de sa portée.
Olivier Blonz