Le 18 mars 2024 le rapport sur l’« Ostéopathie animale : évaluation des compétences et la qualité de l’enseignement des établissements de formation » où l’on peu lire dans les recommandations :
R5. Élaborer des référentiels de compétences et de formations communs qui s’imposent à tous les établissements de formation à l’ostéopathie animale.
C’est dans ce sens que le 18 novembre 2024, une réunion cruciale s’est tenue à l’École nationale vétérinaire de Maison-Alfort (ENVA), réunissant les principaux acteurs du secteur de l’ostéopathie animale. L’objectif ? Travailler sur la mise en place de référentiels communs pour structurer et professionnaliser davantage cette discipline en plein essor.
Cette première rencontre marque un tournant dans la construction d’une base solide et partagée pour l’exercice de l’ostéopathie animale en France.
Les représentants de la réunion
- Le Collectif des Ostéopathes Animaliers, syndicat professionnel de référence, était représenté par Geoffroy Blanchot, Marie Salabert, Sophie Pouget Leroy, Amélie Gardelle et Gilles Botbol ;
- De nombreux représentant d’écoles d’ostéopathie animale, au total 29 ;
- L’actuelle présidente de l’UFEOA : Sandra Hantari.
Ce regroupement de 35 personnes est nécessaire pour garantir un avenir pérenne à la profession, il est essentiel de travailler ensemble à l’élaboration d’outils fondamentaux.
Des référentiels, socle indispensable pour les formations
Un planning ambitieux pour 2025. Au cœur des travaux :
- Un référentiel d’activité professionnelle, qui définira les contours précis du métier et ses missions principales ;
- Un référentiel de compétences, destiné à unifier les objectifs pédagogiques des établissements de formation en ostéopathie animale ;
- Un glossaire commun, essentiel pour standardiser le langage technique et les nomenclatures utilisées, à la fois pour les professionnels, les établissements de formation et les étudiants.
Ces documents ne sont pas de simples outils administratifs. Ils constituent le socle d’une formation harmonisée et reconnue, garantissant une meilleure qualité d’enseignement et une plus grande lisibilité pour les futurs ostéopathes animaliers.
Pourquoi un référentiel commun est-il indispensable ?
L’absence actuelle de normes uniformes dans la formation en ostéopathie animale pose un défi majeur pour la profession. Chaque école propose des programmes qui manquent parfois de cohérence avec ceux d’autres établissements. Le référentiel de l’examen national d’aptitude1 a créé une tendance commune mais insuffisante. Cette absence complique :
- La reconnaissance du métier : Un cadre commun renforce la crédibilité de la profession auprès des instances réglementaires et éventuellement des employeurs ;
- L’accès à l’examen national d’aptitude : Les étudiants bénéficieront d’une préparation standardisée, alignée sur des compétences clairement définies ;
- La qualité des soins : Une formation harmonisée garantit une maîtrise homogène des pratiques, assurant aux animaux des soins de qualité partout en France.
Un futur prometteur pour la profession
En plus des travaux déjà programmés, l’année 2025 pourrait voir la création :
- D’un référentiel de formation commun, qui fixerait les modalités et exigences minimales pour toutes les écoles.2
- D’une charte de qualité, première étape vers l’accréditation des établissements, gage d’excellence pour les futurs diplômés.
Pour le Collectif des Ostéopathes Animaliers, ce travail collégial est une véritable avancée.3
- CNOV, Référentiel des compétences exigées des personnes non vétérinaires réalisant légalement des actes d’ostéopathie animale ↩︎
- Un tel référentiel est arrivé en ostéopathie humaine avec l’Arrêté du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie. Nous ne pouvons qu’espérer qu’un équivalent arrive pour l’ostéopathie animale. ↩︎
- Post instagram du collectif, communication autour de la « Réunion à Maison Alfort : suite du rapport de la CGAAER » : ↩︎