Le Silicium est l’élément le plus abondant sur la Terre après l’oxygène (27,6%). Le Silicium est l’un des douze éléments majeurs de la composition élémentaire des organismes. Il est également l’élément minéral que l’on trouve à l’état de trace dans les aliments mais qui se rencontre abondamment dans la nature. C’est le principal composant de beaucoup de minéraux : il est présent dans l’argile, le sable, les rochers et autres sols sous forme de silicate.
Le Silicium joue un rôle important dans la croissance des os puisqu’il est impliqué dans le processus de construction osseuse, il intervient également dans le fonctionnement de la peau, des tissus conjonctifs et dans celui de bon nombre d’organes majeurs.
Les os sont des entités « dynamiques», constamment en transformation. Au cours de la vie d’un cheval, les os sont en perpétuel remaniement : au cours de la phase de croissance, ils grandissent et se modèlent pour prendre la forme et la composition que l’on connaît chez le cheval adulte. Puis, une fois la croissance terminée, ils s’adaptent en permanence en subissant des remodelages en fonction des contraintes mécaniques qui leurs sont imposées. Plus l’os est sollicité plus il se renforce et se densifie, à l’inverse, quand un cheval est mis au repos sur une longue période, ce processus se renverse et les os deviennent moins denses.
Plusieurs publications américaines reconnaissent les effets bénéfiques d’une complémentation alimentaire en silicium assimilable : Journal of Equine Veterinary Science et Journal of Animal Science suite à des études conduites au Texas A & M University et Michigan State University.
Ces publications indiquent que le supplément en silicium étudié contribue à augmenter la densité des os des chevaux. Il semblerait également que les chevaux ainsi supplémentés aient moins de blessures de type athlétiques causées par l’entraînement intensif. Ces publications indiquent également que les juments qui prennent le supplément en question transmettent le silicium ingéré à leur poulain par leur lait. Aucun effet biologique néfaste n’a été mentionné.
D’autres études et publications, généralement anglo-saxones, abondent en ce sens.
Le problème majeur que l’on rencontre avec le Silicium est qu’il n’est pas facilement assimilable par l’organisme. La bio-disponibilité (sous forme d’acide silicique) est très réduite car la solubilité de l’acide silicique dans l’eau est très faible (2,0mM à 25°) et lorsque la concentration d’acide silicique excède 2,0 mM, la solution polymérise alors en gel colloïde de Silicium et devient inassimilable.
Comme les plantes assimilent des quantités minimes de silicium du sol, les aliments riches en grains non raffinés et l’alimentation « complète », comme le son de froment et l’avoine, sont des bonnes sources de Silicium. Toutefois, sa résorption à partir des apports alimentaires est très faible. La revue Modern Nutrition in Health and Disease rapporte que 97% du Silicium alimentaire provenant de repas riches en fibres ne sont pas absorbés. Selon le Dr Dirk Vanden Berghe, un chercheur belge qui étudie le Silicium, son absorption est liée à sa solubilité : plus elle est grande, meilleure est l’absorption.
En effet, l’organisme assimile le Silicium sous sa forme soluble d’acide orthosilicique qui est produite en petite quantité dans l’estomac à partir du Silicium alimentaire.
A ce jour les scientifiques ont démontré l’effet bénéfique du silicium et actuellement il y a de nombreuses études en cours en Europe et USA pour pouvoir déterminer avec encore plus de précision l’intérêt d’un supplément en Silicium chez le cheval.
Lors de la prochaine Conférence Internationale à Fontainebleau (7th ICEEP : entre le 26 et 31 août 2006), les chercheurs parleront des effets bénéfiques du Silicium, suite aux tests effectués à l’Université de Michigan (USA).
Sources :
- Lang, K.J., Nielsen, B.D., Waite, K.L., Hill, G.M., et Orth, M.W. 2001. Supplemental silicon increases plasma and milk silicon concentrations in horses. J. Anim. Sci. 79: 2627-2633
- Calomme, M.R., and D.A. Vanden Berghe. 1997. Supplementation of calves with stabilized orthosilicic acid. Effect on the silicon, Ca, Mg, and P concentrations in serum and the collagen concentration in skin and cartilage. Biol. Trace Elem. Res. 56
- Carlisle, E. M. 1970. Silicon: A possible factor in bone calcification. Science. 167:279-280.
- Eisinger, J., and D. Clairet. 1993. Effects of silicon, fluoride, etidronate and magnesiliconum on bone mineral density: a retrospective study. Magnesiliconum Res.6 : 247-249.
- Nielsen, B.D., G.D. Potter, E.L. Morris, T.W. Odom, D.M. Senor, J.A. Reynolds, W.B. Smith, M.T. Martin and E.H. Bird. 1993. Training distance to failure in young racing Quarter Horses fed sodium zeolite A. J. Equine Vet. Sci. 13(10):562.
Silicium
SILICIUM
8 février 2006 17:41, par Bruno Denis
J’ai découvert l’apport thérapeutique du silicium organique après la lecture d’articles de Michel Dogna (« Prenez en main votre santé » Guy Trédaniel Editeur). Ce sont les travaux de recherche en 1957 d’un chimiste français, Norbert Duffaut, qui ont permis de découvrir trois sortes de silicium organique : le silanol, le silanediol et le monométhylsilanetriol. C’est cette dernière formule, le monométhylsilanetriol, qui est fabriquée dans un but thérapeutique sous forme de solution buvable ou de gel usage local, et qui doit être explicitée dans les bonnes spécialités. En parcourant les nombreux sites internet sur la silice organique, légion d’entre elles ne contiennent que du silanol. Or celui-ci est parait-il facile fabriquer, il est donc bon marché et surtout utilisé comme additif dans l’industrie.