© John Lewis. May 2024.
Traduit de l’anglais, Mai 2024
« Il y’a une alerte aux portes de toutes les écoles d’ostéopathie », écrivait A. T. Still au président de l’American Osteopathic Association, O. J. Snyder, avant la Convention de l’AOA de 1915 à Portland, en Oregon. « L’ennemi a franchi la barricade. Allons-nous permettre à la profession ostéopathique d’être asservie au trust médical ?… Nous devons éliminer les mollassons, les fainéants et les incompétents, car leur soutien ne nous revient que par effet boomerang. Brandissons le drapeau ostéopathique pur et non altéré… Si nous ne pouvons pas avoir les principes ostéopathiques purs enseignés dans nos écoles, j’espère que les fidèles se rallieront au drapeau et nous construirons une école internationale qui n’offrira aucun compromis à moins qu’il ne s’agisse d’une vérité absolue »1.
Depuis lors, des écoles sont apparues à dans le monde entier, mais elles continuent à faire face à des menaces similaires de médicalisation et de perte des fondamentaux de l’ostéopathie. Au Royaume-Uni, les réglementations draconiennes imposées par l’Office for Students du gouvernement britannique ont accru les pressions financières sur les collèges, forçant certains à fusionner avec d’autres instituts de santé pour survivre.
L’European School of Osteopathy a fusionnée avec le British College of Osteopathic Medicine pour former le BCON group, avec un cursus initial enseigné uniquement au sein de ce dernier, tandis que la formation continue est prise en charge par le premier. Par ailleurs, l’University College of Osteopathy (anciennement British School of Osteopathy) devrait bientôt être sous l’égide de l’Health Sciences University, aux côtés de la chiropraxie et d’autres professions de santé.
Il semble que la tendance soit mondiale. Un confrère de l’autre côté de l’Atlantique écrit : « Il y a actuellement une dynamique aux États-Unis similaire à ce qui se passe en Europe pour éliminer tout ce qui ne se conforme pas à la science médicale dominante. Ce sont les décideurs qui ont le pouvoir de réglementer et de financer uniquement ceux qui soutiennent leur idéologie ». Un autre confrère écrit ceci : « Ce qui est prévu en Australie, c’est de combiner la chiropraxie, l’ostéopathie et la physiothérapie, et de créer un seul cursus qui serait placé sous la tutelle de la médecine – alors nous finirons tous par travailler sous la coupe du corps médical ». Formulé de manière assez directe, peut-être, mais reflétant une inquiétude réelle.
Dans son article « Grandir pour prospérer : Protéger l’avenir de l’ostéopathie » publié dans le numéro de l’été 2023 de Osteopathy Today, le directeur général de l’Institute of Osteopathy, Maurice Cheng, a affirmé qu’il y a « 99% de chances » que bientôt le Royaume-Uni « n’ait plus de régulateur propre de la profession », pouvons-nous donc supposer que des mesures similaires soit prises ici aussi ?
Cheng mentionne des problèmes importants auxquels la profession est confrontée : le faible recrutement d’étudiants, l’identité de l’ostéopathie sur le « marché » qui est « vague et peu claire », il suggère aussi que nous devrions parvenir à une plus grande « reconnaissance, croissance et accessibilité »2. Une omission est cependant frappante : la caractéristique essentielle qui donne à l’ostéopathie son identité unique, les « principes ostéopathiques purs » que Still protégeait si jalousement et sur lesquels l’ostéopathie a pu consolider sa fulgurante ascension initiale.
À la veille du cent cinquantième anniversaire de l’ostéopathie, nous devrions peut-être réfléchir à l’origine de la profession : la perte de trois de ses enfants et d’une fille adoptive lors d’une épidémie de méningite en 1864, alors que lui, son père et ses deux frères aînés sont tous médecins. Cette tragédie dévastatrice a incité Still à se lancer dans la quête de toute une vie pour déchiffrer les énigmes de la vie et de la mort, de la santé et de la maladie. Se plongeant dans la science de pointe de l’époque, où il trouva l’inspiration dans La pathologie cellulaire de Rudolf Virchow, un ouvrage qui a également révolutionné la médecine. Virchow définit la maladie comme une altération de la physiologie et établit qu’elle commence dans la cellule, mais ne sait pas pourquoi elle commence, ni ce qui déclenche le processus.
C’est Still qui a rassemblé les pièces du puzzle. L’ostéopathie, bien qu’elle n’ait pas encore été nommée comme telle, était au départ une explication biologique de l’origine de la maladie, en commençant par la cellule et ses besoins pour un fonctionnement normal : un apport sans entrave de nutriments et d’oxygène, l’élimination des déchets métaboliques et la liberté des nerfs qui régulent ce processus. Il ne manquait plus qu’une pièce pour compléter le puzzle : une profonde intuition, à 10 heures, le 22 juin 1874 : « Je vis une petite lumière à l’horizon de la vérité. D’après ce que j’ai compris, elle fut placée dans ma main par le Dieu de la nature. Cette lumière montrait sur sa face l’inscription suivante : voilà Ma bibliothèque médicale, Ma chirurgie et Mon obstétrique. Voilà Mon livre avec toutes les directions, instructions, doses, tailles et quantités devant être utilisées dans chaque cas de maladie et de naissances, au commencement de l’homme ; dans l’enfance, la jeunesse et à l’âge du déclin »3.
Pittoresques, datés, avec des connotations scripturaires, ses écrits pourraient facilement être rejetés comme étant peu pertinents par une profession qui se veut aujourd’hui plus scientifique, et Still, jugé comme un homme dont les idées originales ont été dépassées.
De telles conceptions découlent d’une incompréhension historique de ce que le mot « ostéopathie » représente réellement ; une tendance qui s’est amorcée du vivant de Still. Comme en témoignent les titres de deux de ses livres, il a enseigné l’ostéopathie avant tout comme une philosophie, et seulement en second lieu comme un système de médecine manuelle. Autrement dit, l’approche ostéopathique repose sur une compréhension philosophique du fonctionnement du corps et, par conséquent, de ce qu’il faut faire lorsque la santé cède la place à la maladie.
La philosophie ostéopathique n’est pas le matérialisme scientifique. Ce n’est pas la philosophie qui sous-tend la médecine. Ce n’est pas une philosophie élaborée par l’homme, mais la philosophie non écrite de la nature elle-même. Still affirmait, et même il insistait, sur le fait que « l’ostéopathie est la Nature ». Une nature composée de ce que son philosophe préféré, Herbert Spencer, appelait le Connaissable et l’Inconnaissable. « Dans cette forme unique, vous trouverez », paraphrasant la philosophie de Spencer, « la matière, le mouvement et l’esprit, mélangés par la sagesse de la divinité ». À ce jour, aucune loi scientifique ne peut expliquer comment le corps, l’esprit et la vie s’associent, ni comment chaque cellule vivante dans la nature tend vers l’ordre et la santé.
L’aspect Connaissable de la « matière » est représenté par l’anatomie, la physiologie et la biochimie ; l’aspect Inconnaissable représente les lois inconnues qui régissent la création de la forme du corps. L’aspect Connaissable de l’esprit est la pensée rationnelle ; l’aspect Inconnaissable est la sagesse du corps, avec son étonnante capacité à unir des milliards de cellules individuelles en une expression commune. L’aspect Connaissable du mouvement n’est pas seulement le mouvement physique, mais aussi les processus physiologiques et mentaux ; l’aspect Inconnaissable est la vie, le mystérieux pouvoir d’animation du corps.
De cette philosophie découlent deux principes complémentaires, l’un explicable, l’autre inexpliqué : la cause et l’effet, et l’inexorabilité de la nature à tendre vers la santé. « Trouvez-le, réparez-le et laissez-le tranquille », paraphrasait Still. « La nature fera le reste ».
John Deason, élève de Still et premier directeur de l’A.T. Still Research Institute à Chicago, tenait les propos suivants :
« Pour saisir le concept ostéopathique de la santé et de la maladie, il faut d’abord une ecdysis complète, une mue de la pensée médicale conventionnelle, car les deux sont antithétiques, conflictuelles, dissidentes, incompatibles. Des années de réflexion ostéopathique, de pratique et de recherche clinique par un esprit investigateur libre, sont nécessaires pour commencer à comprendre ce qu’est l’ostéopathie. »
Lorsque la philosophie et les principes de Still sont bien compris, on comprend pourquoi la « médecine basée sur des preuves », qui ne s’intéresse qu’à l’aspect « matière » de « la matière, l’esprit et le mouvement », est inadaptée à l’ostéopathie. Ce que Still voulait que nous apprenions pourrait être appelé « ostéopathie éclairée par des preuves ».
La médecine et l’ostéopathie utilisent la même anatomie, la même physiologie, la même biochimie et les mêmes sujets connexes, mais en raison de leurs philosophies radicalement différentes, chacune a sa propre conception de la cause et de la guérison. Carl McConnell, élève de Still et auteur des premiers manuels, a écrit :
« La partie la plus intéressante des enseignements scientifiques du Dr Still est probablement celle qui concerne l’étiologie. C’est là que se révèle la divergence de l’école ostéopathique par rapport aux autres pratiquant de l’art de guérir. Nous avons trop tendance à considérer dans l’art de l’ostéopathie, la technique, comme la caractéristique de ce système. Bien entendu, la technique n’est qu’un moyen de parvenir à une fin. Elle doit être regardée du point de vue de la causalité de la maladie »4.
Still n’a jamais considéré l’ostéopathie comme une simple thérapie pour les troubles musculo-squelettiques, mais comme un système complet de médecine sans médicaments, suffisante en soi, applicable à l’ensemble des maladies. « L’ostéopathie », affirmait-il, « peut être appliquée à toutes les formes de maladies ». À son époque, il l’appliquait même à « toutes les maladies contagieuses, telles que les oreillons, la varicelle, la scarlatine, la rougeole, la diphtérie ou la coqueluche ; ainsi qu’à la dysenterie, à la constipation, aux maladies des reins et de la colonne vertébrale. Bref, toute division du corps entier, en plusieurs parties ». Tout n’est pas guérissable, mais lorsque l’on comprend les enseignements de Still, il n’y a rien que l’ostéopathie ne puisse traiter.
Toutefois, l’Advertising Standards Authority (régulateur de la publicité) du Royaume-Uni n’autorise à mentionner qu’un nombre restreint de pathologies que les ostéopathes peuvent prétendre pouvoir traiter et qui sont appliquées par notre organisme de régulation, bien qu’elles ne représentent qu’une infime partie de ce que les ostéopathes traitent quotidiennement.
Cela n’a peut-être pas d’importance. Still lui-même ne croyait pas à la publicité. Il exhortait ses étudiants à « exceller » et leur enseignait que le succès dans la pratique dépendait de la capacité à se développer en tant qu’instrument sensible. « Le corps est le moteur, la nature l’ingénieur et vous êtes le maître mécanicien », disait-il. Un ostéopathe doit connaître la forme et la fonction de la merveilleuse machine actionnée par la force invisible de la vie, posséder un sens aigu du toucher et, par-dessus tout, reconnaître que c’est la nature qui guérit, et non l’homme.
Dès leur premier cours, Still orientait ses étudiants vers la sagesse de la nature : « La première étape de l’ostéopathie consiste à croire en notre propre corps. … Vous apprendrez que le corps est auto-créatif, auto-évolutif, auto-entretenu, auto-réparateur, auto-récupérateur, autopropulseur, auto-ajusteur, et qu’il fait toutes ces choses par ses propres moyens. Il n’utilisera que ce qui appartient au domaine de l’alimentation ». Il leur dit que l’ostéopathie est le système de guérison de la nature, une « science de la Vérité, greffée sur la constitution et la vie même de l’homme ». Leur rôle était de corriger la structure pour libérer les nerfs qui contrôlent la circulation et permettre au sang d’acheminer les remèdes endogènes de l’organisme là où ils sont nécessaires, sans effets secondaires.
En raison de sa philosophie distincte, le chemin de l’ostéopathie n’a jamais été facile, avec une pression constante pour se conformer au système dominant. Un noyau dévoué a toujours gardé la foi, mais les enseignements ostéopathiques ont été médicalisés pendant si longtemps que la plupart des diplômés n’ont été exposés qu’à une version diluée et philosophiquement incorrecte. Dans le climat actuel, le problème risque de s’aggraver.
L’Osteopathic Alliance, une organisation britannique représentant diverses institutions d’enseignement postgrade, a récemment diffusé une lettre ouverte. « À l’aube du 150e anniversaire de l’ostéopathie et des 30 ans de réglementation », peut-on y lire, « nous entrons également dans une période de réforme du NHS [National Health Service]. Cette nouvelle stratégie pour le recrutement du NHS implique le paysage éducatif des professions paramédicales (Allied Health Professions) … pour soutenir une filière d’approvisionnement en main-d’œuvre du NHS ». Ce que cela implique peut-être déduit de la description étroite de l’ostéopathie fournie par le site web du NHS England : « Les ostéopathes sont des experts du système musculo-squelettique. Ils détectent, traitent et préviennent les problèmes de santé en bougeant, étirant et massant les muscles et les articulations d’une personne ».
La future Health Sciences University (actuellement AECC University College), l’organisation faîtière qui abritera le University College of Osteopathy, sera un fournisseur de services de santé publique spécialisés pour le NHS. « Les projets de l’UCO d’adopter un grand nombre des cadres de réforme de l’enseignement des professions paramédicales axés sur l’appareil locomoteur », affirme l’Osteopathic Alliance, « dispensés par le biais d’interactions pluridisciplinaires et d’apprentissages, et les projets de l’European School of Osteopathy pour une clinique pluridisciplinaire de professions paramédicales, s’alignent étroitement sur les spécifications de l’offre de main-d’œuvre du NHS ».
Bien que cela « puisse faciliter l’accès aux carrières du NHS », l’Alliance craint que cela ne prépare pas correctement les étudiants en ostéopathie à la pratique en libéral, ou à posséder le niveau d’entrée requis pour les cours de troisième cycle :
L’OA constate depuis de nombreuses années un déclin du niveau dans ces domaines. Notre expérience avec les diplômés britanniques et étrangers dans nos cours et dans les cliniques d’enseignement montre que ce déclin affecte déjà la capacité de nombreux diplômés à saisir les fondements de la pensée ostéopathique attendus pour la pratique ostéopathique et le développement continu. Nos observations soulignent également le bénéfice de cours renforcés par plus et non moins de contenu ostéopathique, [et] la nécessité d’une interaction avec des tuteurs et des mentors expérimentés dans la pratique de l’ostéopathie5.
Par ailleurs, il apparaît que la menace de voir l’ostéopathie perdre son organisme de régulation dédié vient du gouvernement, qui souhaite regrouper toutes les professions paramédicales au sein d’un même organisme de régulation.
Still a toujours prévenu que l’avenir de l’ostéopathie dépendait de sa capacité à rester un système totalement indépendant. Il a ajouté que sa plus grande menace ne venait pas d’une agression extérieure, mais des actions d’individus dans ses propres rangs. « Tu ne dois pas craindre nos ennemis qui ont contesté tout ce que nous avons entrepris », a-t-il dit un jour à son fidèle acolyte Arthur G. Hildreth. « Ils ne peuvent pas nous faire de mal ; leurs coups de pied ne sont que des bénédictions déguisées. Notre grand danger, en fait le seul qui puisse menacer l’avenir de l’ostéopathie, ce sont les erreurs de ceux qui prétendent être nos amis »6.
Un autre diplômé de la première heure, Edwin C. Pickler, a parlé de responsabilité : « Vous devez être soit un atout, soit un handicap pour votre profession, et il n’y a pas de compromis ». La maladie d’une partie affecte l’ensemble ; la santé se trouve dans l’harmonie. Tout comme les cellules du corps sont interdépendantes et mutuellement dépendantes, les composantes de la profession d’ostéopathe le sont également.
Still aurait cherché à inspirer le General Osteopathic Council, l’Institute of Osteopathy, les écoles d’ostéopathie et les praticiens libéraux à « se rallier autour du drapeau ostéopathique », à se revêtir de l’habit de son assurance et de sa détermination, et à se concentrer uniquement sur ce qui a fait le succès de l’ostéopathie en premier lieu, sans aucune publicité, par la seule force des résultats.
L’avenir de l’ostéopathie, voire son existence même, dépend d’une clause fondamentale : l’ostéopathie doit être enseignée et réglementée selon sa philosophie et ses principes véritables, faute de quoi la pratique n’a aucune justification réelle, si ce n’est juridique, pour s’appeler ostéopathie.
« Gardez la pure, les gars. Gardez la pure, les gars », exhortait Still lors de la convention de l’AOA de 1913, la dernière à laquelle il ait assisté7. Il ne s’agit pas de concrétiser ses enseignements en dogme. Il insiste sur le fait que l’ostéopathie n’en est qu’à ses débuts et souhaite que chacun d’entre nous enrichisse ses connaissances spécialisées, insistant sur le fait que nous sommes tous capables de faire de nouvelles découvertes. « J’espère et je souhaite que chaque ostéopathe continue à rechercher des faits scientifiques en rapport avec le mécanisme humain et la santé », exhortait-il, « et à développer toujours plus les vérités et les lois de la nature ». Des ostéopathes dévoués, comme ceux du Sutherland Cranial College of Osteopathy, effectuent constamment des recherches et appliquent les dernières connaissances scientifiques afin de mieux comprendre le fonctionnement du corps et d’élaborer de nouvelles approches thérapeutiques.
Still reconnaissait également la nécessité de s’impliquer dans la politique. Il aimait citer Saint Pierre dans Actes 10 :34 : « Dieu ne fait point acception de personnes ». Nous sommes tous égaux aux yeux du Créateur. Mais la société occidentale fonctionne selon des hiérarchies d’experts et de profanes, d’autorités et de sujets. Les décisions politiques sont prises par ceux qui sont au sommet, tandis que ceux qui sont au bas de l’échelle n’ont souvent pas connaissance de ce qui est décidé en leur nom. De la même manière, en 1915, il nous recommandait d’« éliminer les mollassons, les fainéants et les incompétents » – ceux à qui l’on confie les rênes de la profession – dont les décisions politiques risquent de nous rendre « assujettis au corps médical ».
A l’approche du sesquicentenaire de cette science, nous devrions honorer la mémoire du fondateur, un homme en avance sur son temps, un homme qui a anticipé la science de l’immunité d’une génération, un vrai scientifique qui aurait pu remporter le Prix Nobel de Médecine ou de Physiologie en 1905 si la profession médicale avait proposé son nom. Un homme qui a passé sa vie a essayé en vain de réfuter la véracité des principes qu’il a découverts.
Si l’ostéopathie vous passionne, faites-vous entendre. Engagez-vous auprès des écoles et des organisations qui vous représentent, investissez-vous dans la recherche, discutez avec vos confrères. Faites-en votre responsabilité. Hugh H. Gravett, diplômé de la première heure, a lancé un avertissement en 1948 : « Enseignez-la, prêchez-la et pratiquez-la, sinon vous ne survivrez pas ».
Les professeurs estimés de la profession – Sutherland, Becker, Fulford, Jealous, et bien d’autres – demeurent ceux qui ont suivi les traces du fondateur. Si, comme eux, nous reconnaissons l’ampleur des enseignements intemporels du fondateur et affirmons une volonté collective de les transmettre sans altération, cela inspirerait une renaissance de la véritable ostéopathie. Cela renforcerait la profession au niveau mondial, promouvrait son identité unique et, en démontrant son véritable champ d’action, bénéficierait à de nombreux patients qui ne savent peut-être pas qu’il est possible de les aider. Comme l’a exprimé un confrère américain, « si nous défendons la vérité éprouvée de l’ostéopathie de Still, les gens se dirigeront vers nos cliniques et nos écoles ».
Y a-t-il une raison de ne pas s’efforcer d’atteindre cet objectif ?
© John Lewis
May 2024
Auteur de « A. T. Still: De l’os sec à l’homme vivant »
www.atstill.com
- Osteopathic Truth. Jan. 1917. 1 p. ↩︎
- Osteopathy Today. Eté 2023. 9-11 p. ↩︎
- STILL Andrew Taylor. Autobiography. Édition 1908. 339-40 p. ↩︎
- McCONNELL Carl. «The Teachings of Dr. Still». JAOA, Mai 1915. 453 p. ↩︎
- Osteopathic Alliance, OA statement on UCO and BCNO Group news. ↩︎
- HILDRETH Arthur Grant. The Lengthening Shadow of Andrew Taylor Still. 211 p. ↩︎
- TRUHLAR Robert Edison. Doctor Still in the Living. 114 p. ↩︎
voila la VERITE pure merci pour ce texte et merci a john Lewis pour son livre. Mais comme disait A.T. Still l’osteopathie n’est qu’a son debut, comme l’homme et chacun dans sa recherche doit defendre la leçon que nous donne la nature chaque jour. Nous les osteopathes sommes là comme point d’appui a la force vital pour relancer la force inherente du consultant qui se sent en detresse. Donc revenir a l’origine de la Vie, de l’homme et rentrer dans les états de la matière énergie et accompagner le palpable avec la conscience de l’impalpable source de la Vie. Le chemin de l’osteopathe à l’holon jusqu’à l’os OSTEO-PATH. Bon chemin a tous.