Lurrama est un salon présentant l’agriculture et l’élevage au Pays basque, il se déroule à Biarritz du 4 au 6 novembre prochain. Le thème cette année est « Quelle agriculture dans mon panier ? »
Suite aux vidéos prises dans l’abattoir de Mauléon Licharre l’hiver dernier, les éleveurs tout comme les consommateurs ou non de viande ont été très choqués par les images violentes d’abattage.
Je prendrai part le samedi 5 novembre, en compagnie de Jocelyne Porcher (sociologue) et Mikel Hirribaren (paysan, ELB-Confédération paysanne) a eu une conférence « Faut-il cesser de tuer des animaux pour se nourrir ? »
RDV à Biarritz ?
http://www.lurrama.org/confeacuterences.html
Cette conférence a été filmée, vous pouvez la retrouver ici ; http://www.kanaldude.tv/Lurrama-2016-Kabalen-hiltzea-gelditu-behar-ote-dea-jateko-mintzaldi-eztabaida_v4630.html
Lurrama : Faut-il cesser de tuer des animaux pour se nourrir ?
J’étais à la conférence-débat et -hélas !- elle a été à côté de la plaque.
En effet, au lieu de répondre à la question « Faut-il (cesser de) tuer les animaux pour se nourrir ? » les invités, tous convaincus de ce qu’il faut manger de la viande pour survivre en bonne santé, ont traité la question de savoir comment tuer les animaux afin de se nourrir, ce qui nettement différent.
J’ai plutôt bien aimé la qualité de votre intervention, madame Zenoni, même si je ne suis pas forcément sur la même ligne analytique que vous.
Mikel Hiribarren a livré un très honnête et émouvant témoignage du rapport que les paysans comme lui ont aux animaux qu’ils élèvent.
Mais à ma grande surprise (ainsi que de plusieurs personnes avec qui j’en ai parlé) Jocelyne Porcher a surtout axé son discours sur L214 qu’elle s’est permise à plusieurs reprises et de manière déplacée de présenter en ennemie de la paysannerie, et de stigmatiser en prétendant qu’elle était composée de jeunes totalement ignorants du métier de paysan. Personnellement, je connais quelques vegans du pays basque qui lui auraient vertement répondu sur ce sujet.
Cerise sur le gâteau, L214 serait selon elle un mouvement manipulé par les multinationales pour couler la paysannerie. On nageait en plein délire, ce samedi après-midi !
Donc, malheureusement, cette conférence-débat qui avait audacieusement été organisée par des éleveurs du pays basque, marquant l’avant-garde de leurs idées, restera un acte manqué.