Il y a un conflit au cœur de la science. D’un coté, elle repose sur une méthode de recherche basée sur la raison, la preuve, et l’investigation collective, et de l’autre, elle est fondée sur un système de croyances.
Malheureusement, ce consensus existant sur la réalité des choses en est venu à inhiber et restreindre la recherche libre qui est l’essence même de l’effort scientifique.
Rupert Sheldrake
Sous un autre regard, la science n’est elle pas parmi les plus raisonnables des croyances des croyances
J’aime la science, il fut un temps où elle était plus proche du cœur, elle ne prétendait pas savoir, elle prétendait seulement décrire.
C’était au temps des aventuriers, des navigateurs, l’entomologie, la botanique, la systématique…des sciences qui flirtaient avec l’art, le dessin, la poésie ou l’on pouvait se laisser inspirer d’une forme, d’une fonction pour déterminer une appellation comme celle de chelonia qui désigne en grec l’armure, le bouclier…la carapace de la tortue. Cette science la existe encore, j’en veux pour preuve des ouvrages tels que « Le nombre d’or : Le langage mathématique de la beauté » que signent Fernando Corbalan, Etienne Ghys et Cédric Villani en 2013, remettant au gout du jour les écrits de Fra Luca Pacioli, un moine professeur de mathématiques, qui écrit en 1498 « De divina proportione ».
Bref… je rejoins, à mon niveau, Rupert Sheldrake qui nous parle de champs morphiques (plutôt morphogénétiques mais, pour ma part, je ne vois pas bien ce que vient faire là, la génétique). Voici des arguments qui ne sont pas des preuves: la structure hexagonale quasi parfaite des nids d’abeilles dont la forme est, ma foi, assez bien adaptée à la fonction, alors qu’à ma connaissance, les abeilles n’ont ni étudié la thermodynamique, ni la géométrie… Ou encore la répartition foliaire de nombreuses plantes qui garantit une exposition optimale aux rayons du soleil, tout en décrivant une spirale quasi parfaite qui s’inscrit dans une suite de Fibonacci, ou encore pour terminer et aborder ce que l’on ne considère pas comme vivant: le sable étalé sur une plaque métallique qui s’organise en magnifiques figures géométriques de Chladni en fonction de la fréquence de vibration de plaque qui lui sert de support: Les ondes sonores n’ont elles pas déjà organisé la forme avant même que le support de silice ou de calcaire leur soit donné. Inversement, comment chaque forme interagit elle avec notre univers sonore où chaque son émis dans le système s’amortit à l’infini dans l’espace et dans le temps ?
Et enfin, ce principe peut il être étendu à chaque gamme de fréquence et à chaque nature d’onde. Un certain nombres d’interrogations auxquelles il faudra peut être répondre de façon formelle par la mentalisation et diffuser par l’écrit, pour apaiser celui qui voit de la pseudo science partout, alors que dans le même temps il lui semble assez évident s’il regarde en son cœur et l’écoute un instant, qu’il existe-dans la structure hexagonale du nid d’abeille ou, que sais je encore, parmi les magnifiques créations qui nous sont données de voir-un principe organisateur, une grande force de vie qui, semble t il, précède la matière…chacun est libre, libre de décider de voir, voir avec le cœur. Sommes nous assez nombreux à voir ainsi pour que cessent les conflits ?