Éditorial
Les récentes Rencontres d’Ostéopathie Comparée, en plus de fêter leur 20ème anniversaire, ont une fois de plus confirmé ce que beaucoup d’entre nous ressentent profondément : la richesse de notre profession ne réside pas uniquement dans nos mains, mais dans notre capacité à échanger, comparer, questionner, transmettre.
Ces journées furent bien plus que de simples conférences et ateliers. Elles ont été un lieu de réflexion collective, où des approches humaines, animales, traditionnelles ou novatrices se sont croisées avec curiosité et bienveillance. Loin d’un cloisonnement des disciplines, loin d’un échange vertical, c’est une vision élargie de l’ostéopathie qui s’est exprimée. Une vision où l’écoute de l’autre, qu’il soit praticien, chercheur ou patient (humain ou animal), devient source d’enrichissement mutuel.
Dans un monde où les pratiques de santé sont en constante évolution, il est fondamental que les ostéopathes construisent et entretiennent des réseaux solides. Ces réseaux ne servent pas uniquement à échanger des cas cliniques ou des techniques : ils permettent également de rompre l’isolement professionnel, de confronter ses doutes, de nourrir sa pratique de regards et référentiels multiples, d’œuvrer ensemble à la reconnaissance et au rayonnement de notre métier.
Créer un réseau ne signifie pas seulement multiplier les contacts, mais tisser des liens de confiance et de collaboration durables. Cela peut prendre la forme de groupes de travail, de cercles d’échange de pratiques, de rencontres inter-écoles ou encore de plateformes numériques dédiées. L’essentiel est de rester en mouvement, de ne pas s’enfermer dans une routine solitaire, de s’ouvrir aux différentes sensibilités ostéopathiques. Chacun, à son échelle, peut initier ou rejoindre une dynamique collective. Car c’est souvent dans la diversité des points de vue que naissent les intuitions les plus fécondes.
Je souhaite que chacun de nous prenne conscience de la force de ces rencontres, de ces échanges, capables de faire progresser notre discipline sans jamais renier ce qui fait son essence : la sensibilité, la perception l’écoute et l’intelligence du vivant. Continuons à nous réunir, à débattre, à apprendre les uns des autres. C’est dans ces espaces de dialogue que se forge l’ostéopathie d’aujourd’hui et de demain.
Michel Chêne
Ostéopathe D.O.
Rédacteur O4PSDO
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22 ans d’existence maintenant pour ce projet éditorial qui s’évertue à rassembler les ostéopathes de tous bords. Il a besoin que vous cliquiez sur le bouton rouge ci-dessus. La gratuité illusoire d’internet donne du fil à retordre à tous les journaux. Le prix d’un abonnement, professionnellement, équivaut à la recette de 2 ou 3 consultations chaque année. Dans un monde où l’empathie s’évapore me reviennent ces mots des premiers américains : « Il y a en toi deux loups, un bon et un mauvais qui se battent. Celui qui gagne est celui que tu nourris… » Merci de faire le geste de nourrir (abonnements et rédaction de cas cliniques ou de concepts) l’ostéo4pattes-SDO afin qu’il continue de produire des écrits sur notre belle discipline et pour qu’il ne s’étiole pas. Merci pour lui.
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