090-Ostéopathie et troubles du comportement
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Les techniques manipulatoires ont un certain intérêt dans le traitement des pathologies comportementales. Nous expliquons ici pourquoi.

Une remarque régulière des propriétaires d’animaux ayant été suivis en consultation d’ostéopathie est un changement comportemental observé alors qu’il n’était pas envisagé a priori.
En effet, les séances de manipulations ont parfois un effet inattendu : les animaux hypersensibles sont moins sujets à leurs réactions brusques et peu contrôlées.

Partant de cet état de fait, nous nous sommes intéressés à la possible efficacité des techniques ostéopathiques dans quelques troubles comportementaux ayant pour point commun une forte émotivité du patient. Les réactions de l’animal dans ces troubles choisis sont de l’anxiété, manifestée par les symptômes classiques connus de tous, et de l’agressivité notamment chez le chat.

La première possibilité d’interaction, largement vérifiée par ailleurs, est due à une irritabilité post-douloureuse. En effet, les gènes et douleurs sourdes et /ou latentes sont une origine classique de manifestations d’hypersensibilité. La disparition des zones de tensions conjonctives entraine de facto une baisse de sécrétion des hormones du stress, et donc favorise le retour à un comportement que l’on peut caractériser de normal.

Lors de troubles comportementaux d’irritabilité exagérée, il nous faut donc rechercher une douleur latente tant au niveau d’une démarche allopathique qu’au niveau d’une approche ostéopathique : l’absence d’une douleur objectivée par le praticien allopathe devrait motiver une consultation ostéopathique avant de passer à l’étape suivante dans la démarche diagnostique usuelle.

La deuxième possibilité d’interaction est plus subtile. Elle passe par une intervention de l’ostéopathe au niveau crânien. En effet, nous vous rappelons qu’une des approches ostéopathiques classiques s’effectue par le Mécanisme Respiratoire Primaire, et que celui-ci prend son origine dans la pulsatilité cérébrale, phénomène bien connu et documenté.

Un des effets des manipulations ostéopathiques crâniennes est de faire disparaître les céphalées, souvent responsable de troubles du comportement mais très difficile à cerner lors d’une approche sémiologique classique. C’est la présence d’un MRP crânien diminué d’amplitude mais augmenté en fréquence, associé à des dysfonctions fréquentes de l’os occipital ou de l’atlas, qui oriente le thérapeute vers une présomption de maux de tête.

Mais, le traitement peut intervenir plus en profondeur, en ayant une action sur les membranes de tensions réciproques et donc sur les ventricules cérébraux. Il est alors possible pour le praticien d’avoir une action indirecte sur les éléments structuraux internes de l’encéphale qui interviennent dans la mécanique émotionnelle (peur, colère, etc.) et donc dans le comportement. Une bonne connaissance de l’anatomie de l’encéphale est alors nécessaire.

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Cependant, les résultats obtenus par cette approche sont parfois surprenants.
Cette voie, récente, permet de décrypter selon une procédure totalement nouvelle des pathologies comportementales parfois difficiles à cerner.

Même si l’ostéopathie peut donc présenter un intérêt évident dans certains troubles du comportement, il faut garder à l’esprit les démarches diagnostiques et thérapeutiques classiques lors des syndromes référencés par nos confrères comportementalistes. Il est intéressant de considérer la possibilité ostéopathique comme un élément supplémentaire d’action sur les troubles comportementaux, et non pas vouloir substituer l’une des approches à l’autre, au risque de se priver d’une méthodologie qui a depuis longtemps fait ses preuves.


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