Après l’étude anatomique et biomécaniques, vient naturellement l’étude des restrictions de mouvements possibles:
Les Dysfonctions
légende: les pincipales dysfonctions (nommée par son mouvement majeur, et impossibilité de faire le mouvement inverse)
– 1 & 2 iliaque en conversion supérieure ou inférieure
– 3 & 4 iliaque en arrière ou en avant
– 5 & 6 iliaque outflare ou inflare
1-Les dysfonctions physiologiques dérivent directement de la biomécanique (cf encart d’il y a deux semaines), on distingue chez l’homme des :
– Iliaques qui restent en conversion antérieure et ne peuvent aller en conversion postérieure.
– Iliaques qui restent en conversion postérieure et ne peuvent aller en conversion antérieure.
Elles font écho chez le cheval à des dysfonctions de :
– Iliaques qui restent en conversion inférieure et ne peuvent aller en conversion postérieure (le ligament sacro-iliaque reste vrillé sur lui même avec un iliaque « plus bas »)
– Iliaques qui restent en conversion supérieure et ne peuvent aller en conversion antérieure.
2- Il y a aussi ce que l’on appelle des dysfonctions d’iliaque atypique, où ils pivotent sur un axe dans le plan de l’articulation sacro iliaque :
– ce sont les iliaques outflare : le paramètre d’ouverture de l’aile iliaque est trop grand
– ce sont les iliaques inflare : le paramètre de fermeture de l’aile iliaque est trop grand.
Chez le cheval ces lésions se rencontrent assez rarement en articulaire pur d’autant plus que l’articulation si elle permet peu de mouvement dans son plan en permet encore moins hors de son plan vu la force de tension de la partie fibro cartilagineuse. Par contre, les tensions viscérales et fasciales peuvent facilement entraîner des dysfonctions analogues mais faciales et non articulaires pures (problème d’ovaire ou de caecum).
3- les lésions typiquement traumatiques que sont chez l’homme :
– l’upslip (glissement supérieur) : trois point haut, tout l’iliaque est remonté globalement (rater une marche d’escalier)
– le downslip (glissement inférieur), trois point bas, très rare mais possible (cavalier trainé par l’étrier).
Elles sont remplacées chez le cheval par deux dysfonctions aussi fréquentes l’une que l’autre :
– le forwardslip (glissement antérieur) : Le ligament sacro-iliaque est étiré vers l’avant , obtenu quand le cheval recule dans un mur selon un angle inférieur à 90° dans un plan horizontal ( à 90° en général c’est l’articulation sacro caudale qui porte). Elle est moins invalidante que la suivante.
– le backslip (glissement postérieur) : Le ligament sacro-iliaque est étiré vers l’arrière, obtenu quand la pointe tricuspide de l’angle de la hanche heurte un poteau ou un angle de mur quand le cheval avance. Dysfonction très invalidante qui empêche souvent le poser du pied.
Viendront ensuite les tests pour typer la dysfonction et enfin les corrections.
Patrick Chêne
Actualités
Les deuxièmes rencontres d’ostéopathie en Ariège ce mois d’août ont été l’occasion de parler pour une cinquantaine d’ostéopathes. Dans les discussions, ont été abordés aussi bien des cas cliniques que des points techniques ou des concepts novateurs et important pour l’explication de l’ostéopathie (Tenségrité). Elles ont aussi été l’occasion d’aborder en particulier avec le Président du SNVEL (Rémi Gellé) et un représentant de l’ordre national de Vétérinaires (Yannick Poubanne) le dossier complexe de l’exercice de l’ostéopathie par des non-vétérinaires. Plus d’informations à cette adresse:
– http://www.osteo4pattes.net/spip.php?article266