► Cela avait commencé comme une boutade lancée par Patrick en réponse à la question simple «comment fais-tu pour faire tout ce que tu fais ?»
«- je dilate le temps»…
Force a été de constater ensuite que cette dimension spatio-temporelle s’est retrouvée au cœur des conférences, dans les moments d’intense émotion comme lors de la conférence d’Hélène Leray sur l’axe thymus – thyroïde – épiphyse (qui rendait à Eric Degen ce qui lui revient au titre de son travail sur la glande pinéale), dans les principes mêlant ostéopathie et acupuncture pour aider le jeune chien en croissance (Didier Schmitt), dans le voyage «de la tête au pied» à bord du méridien Vésicule Biliaire (Jean Claude Colombo), dans l’introspection basco-anatomique de Véronique Zenoni comme dans les méandres de la communication intuitive, selon Evelyne Romantzoff ou pour s’interroger sur la latéralité du cheval analysée par Isabelle Burgaud.
Une table ronde : «L’échec Thérapeutique» en ostéopathie. Qu’en penser ? Comment le gérer?
avec JF Moniot, JC Colombo, P.Chêne.
Dimensions «élastiques» également, de la tête dans les étoiles comme dans les arcanes des constellations familiales (Catherine Rigal) au pied sur Terre grâce au sabot tenségritif de Patrick Chêne (sur une suggestion d’Emmanuel Pommier) en passant derrière le miroir que l’animal renvoie à l’Homme (Olivier Gandrié)., et au «Corps hologramme» d’Hervé Janecek. etc… vous découvrirez toutes ces conférences au fur et à mesure dans les articles de la revue (merci d’avance à leurs auteurs !)
Bref, même si beaucoup d’habitués étaient cruellement absents, leurs «esprits forts» flottaient sur ces Rencontres, tant lors des ateliers d’évasion comme autour du «feu sacré» crépusculaire qui délie les camisoles que nous nous obligeons tous à porter en temps «normal».
Ces Rencontres ouvrent une brèche précieuse dans le rideau du monde qui nous entoure, nous projetant, pour quelques heures, dans une autre dimension, inaccessible aux «moldus» (merci Christian !)
que nous nous efforçons d’être, dans la «vraie» vie….
Tous ceux qui se sont téléportés, l’espace de deux journées, dans ce lieu un peu magique, il faut bien l’avouer, n’en reviennent pas indemnes… quand ils parviennent à en «revenir» !
L’édition 2012 n’aura pas dérogé à la règle qui veut que, depuis 7 ans, il se passe toujours quelque chose d’inattendu, d’inespéré, d’irrationnel lors de ces journées, fruit de la fusion de toutes les dimensions en une énergie éphémère qui dilate le temps pour agrandir l’espace.
Mais, ici, ce qui supporte cette alchimie est véritablement la mosaïque des âmes qui se retrouvent au même moment, au même endroit, pour communier ensemble et partager cet Amour de l’autre qui fait le ressenti ostéopathique.
Promis, en 2013, j’y serai ! (si la fin du Monde n’est pas passée avant…)
Et vous ?…
CL
► Politique… friction.
Cette année encore, la politique (avec un petit «pet») s’est invitée aux Rencontres en préambule des conférences véritablement ostéopathiques.
Même si – bon gré, mal gré – l’esprit d’ouverture, insufflé par Patrick, est respecté par tous, il n’en demeure pas moins que l’attentisme (voire l’autisme) des autorités compétentes, mêlé au désir d’immobilisme de quelques poncifs administratifs, bloquent les avancées espérées pour cet automne, au moins en matière de référentiel commun pour l’enseignement aux non vétérinaires et pour l’agrément des centres de formations aux étudiants concernés.
Nombre de ces «instituts» en profitent pour s’engouffrer avec allégresse dans la brèche créée par le flou législatif actuel à coups de grands encarts publicitaires sur le Net ou sur le terrain, pour se réclamer «officiels», «agréés» ou «référents» et brouiller ainsi encore plus le paysage ostéopathique animalier déjà assombri par des querelles d’égo égales à celles vécues par les ostéopathes humains.
Une pétition a été proposée à la signature des présents pour pousser les personnes compétentes à se «bouger» (pardonnez l’expression mais c’est bien la seule que je trouve qui convienne !) afin d’aboutir dans les meilleurs délais au décret salvateur qui permettra d’assainir l’imbroglio actuel, néfaste aux praticiens, aux patients et à l’image toute entière de la profession.
A suivre..
CL
► Décrets …
Ceux qui, le samedi matin des Rencontres, étaient là ont eu un résumé de la situation telle que nous la connaissions depuis le point de vue de L’OAE en la personne de Gilles et mon point de vue.
Où en sommes nous vraiment ?
Honnêtement je ne saurais vous dire. Pour moi se posent d’énormes questions, certains de nos amis vétérinaires en sont encore à vouloir réserver l’ostéopathie au corps vétérinaire et à avoir boycotté les élections du printemps, les accusant d’élections de république bananière. Et entre ceux qui partent mettre leur énergie ailleurs et ceux qui par derrière essaient de modifier le collège vétérinaire dans le futur Conseil … J’avoue que j’aurais tendance à baisser les bras après tout rien ne me rend indispensable surtout que je sens à chaque pas se lever des conflits d’intérêts majeurs et je me sens un peu pot de terre avec mes idées de coopération franche… Qui plus est pour avoir eu dans les mains les futurs projets de décrets, je m’aperçois qu’ils se vident petit à petit des idées fortes sous tendues.
Un classique, me direz-vous. Mais il reste que le référentiel que nous avons travaillé risque de disparaître. Or, davantage que quelques jours de travail, l’enjeu est très important : la présence ou non de l’âme de l’ostéopathie dans le cursus. Il est fort probable que l’ostéopathie officielle finisse par se restreindre à un fantôme vidé de son «vitalisme».
Ok, bravo pour la médecine par les preuves… mais qui ne fait que repousser le problème encore une fois plus loin .. c’est dommage… Ensuite il semblerait que l’agrément des écoles ne soit plus à l’ordre du jour, soit disant pour des raisons légales alors qu’en ostéopathie humaine un rapport officiel enfin publié demande cela à corps et à cris. Je vous passe ce que je crois être la vraie raison de ceci pour ne pas polémiquer mais l’idée de faire un examen national me semble trop difficile à gérer. Si l’on ajoute enfin que j’ai l’impression de ne plus avoir un seul interlocuteur qui accepte de répondre à mes questions de manière franche et non détournée …il est fort possible que je lâche ma place dans un futur conseil qui sera peut-être fantoche… Désolé, j’ai essayé (maladroitement…) mais la balle est aussi à vous.
PC