N°032 : Sommaire, Editorial, Actualités, Dépêche - Ostéo4pattes

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Éditorial

Quand j’étais gosse, j’adorais la ballade du groupe de métal allemand légendaire dont je ne vous ferai pas l’injure de rappeler le nom car il y a quand même peu de groupes outre-Rhin qui peuvent revendiquer 50 ans de carrière. Ambiance cuir et voix de tête, dont les tournées de papys rockeurs font toujours couler autant de mousse mais bien qu’allemande, sans doute un peu moins que les anglaises pierres qui roulent toujours et amassent encore. Bref, la chanson c’était « Wind of change ».

A l’époque on cassait des murs. Sur bien des sujets, d’autres se dressent encore, quand on n’en construit pas de nouveaux. Mais le vent du changement n’a de cesse de souffler et nous impose toujours une remise en question et l’achat d’un kitesurf, dans l’ordre que l’on veut. Faut-il structurer tous les pans de la vie et délimiter le moindre espace de liberté ?

L’heure est aux « éthiquettes », en ostéopathie comme ailleurs. Combien de cases à cocher, de vignettes à coller pour montrer patte blanche ? Peut-on labelliser ce qui relèvera toujours in fine d’une éthique individuelle, seule garante d’une exemplarité idéale vers laquelle on décide seul de tendre ou non ? Un idéal, des idées autres : on a parfois des doutes sur l’orthographe.

L’habit ne fait pas le moine, et il y en aura toujours pour avancer masqué. A l’inverse, avons-nous le droit de revendiquer une certaine forme de nudité, et pour combien de temps encore ? The answer is blowin’ in the wind…

En politique on dit parfois que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. On dit aussi qu’il n’est aucun problème assez urgent qu’une absence de décision ne puisse résoudre. Oui, y’a du niveau, mais faut dire que ce sont des pros.
La frontière est parfois si mince entre l’absurdité et la beauté, surtout quand l’issue est incertaine. Enfin, si ça conduit à rapprocher les corps, comme lorqu’on pouvait danser sur les slows de métalleux arachnides qui déjà, eux aussi, disaient oui à Andy… :

Still, loving you ! ….

Romain Orio