Un des reproches fait à l’ostéopathie est de ne pas être mesurable…aucun écran ne peut dire si il s’est passé quelque chose, après une manipulation. Alors depuis de nombreuses années nous nous heurtons à un mur quantitatif quand nous sommes convaincus d’avoir un apport qualité indéniable. Alors si tout à coup il ressortait quelque chose de simple, voire de très simple pour mesurer l’effet ostéo ? Incroyable… peut être… mais laissez vous guider, nous avons une piste…. Explorez la, critiquez la, démontez la… ou tirez en le maximum et surtout donnez nous un retour….
Depuis quelques années dans l’ostéo4pattes nous explorons des notions de tenségrité au niveau cellulaire puis corporel global. Des auteurs comme Jean François Megret, Antonio ruiz de Azua Mercadal, Yves guillard, nous ont permis en essayant un syncrétisme de leur concepts favoris: tenségrité cellulaire, Force de traction médullaire, torsion physiologique de modéliser une tenségrité à l’échelle corporelle globale: – Un ressort interne à la colonne vertébrale, la FTM – Un ressort fascial externe qui contrebalance le premier ressort. – Et quand ces deux là ne suffisent pas les viscères entrent en jeu et se vrillent pour emmagasiner l’excès de tension. – Les excès de tension se répercutant dans un sens ou dans l’autre de manière symétrique. Vous pouvez lire les articles concernant cette vision ici (cliquer). Il sont à modifier légèrement, le concept s’affinant de jour en jour, mais l’essentiel y est. Ici, nous allons raccourcir fortement l’aspect explicatif pour passer à l’application pratique qui semble très prometteuse…. Voici dessiné par Lisa Pelissier, ce que donne un corps réduit à ce système: – le ressort bleu représente la FTM, le ruban orange, l’hélice fasciale qui sert d’appui à la torsion physiologique, en spirales vertes les viscères « vases d’expansion » (viscères abdominaux, viscères thoraciques, viscères du cou, boyau de la tête ou cervelet). La FTM, comme la torsion des viscères n’est accessible qu’à la main d’un ostéopathe entraîné. Par contre, la spirale fasciale externe est accessible à la mesure par un instrument très sophistiqué que l’on appelle le mètre ruban….. Donc pas cher, facile à mettre en œuvre…. Pour l’instant nous nous sommes concentrés sur le chien et un peu sur le cheval. Le chat semble plus difficile et pour l’homme l’affaire est un peu plus compliquée mais on y viendra. Les premières mesures réalisées permettraient de penser: – Que la mesure de cette spirale est répétable moyennant quelques précautions: les variations sont de l’ordre d’un cm entre deux mesures, aussi l’on pourrait penser que toute variation supérieure à 2 cm est significative. – Que la variation est très rapide de l’ordre de la minute…. très étonnant. – Que sur un chien de taille moyenne, il n’est pas rare de trouver des variations de 5 à 10 cm voire plus…. très étonnant. – Qu’il semblerait qu’à poids constant on puisse être amené à déterminer chez un même animal une longueur de spirale de forme ..si,si… – Qu’un stress ou une pathologie quelconque a tendance à augmenter la longueur de la spirale et donc qu’un traitement bien conduit la raccourcit…. sauf avec une FTM primaire très élevée ou la spirale s’agrandit alors après résolution. Tout cela est bluffant…. voire incroyable… Trop énorme, trop simple…et pourtant, j’en suis maintenant à plus de 500 mesures et je suis chaque fois épaté par la simplicité et les pistes énormes que cela ouvre en perspectives. Et à confirmer par l’expérience de chacun…. Aussi je vous propose de vous joindre à nous pour participer à l’élaboration du protocole et à sa validation … ou à son invalidation (nous revendiquons le droit à nous être emballé trop vite !!!Le trajet de la mesure:
– Appliquer le Zéro du mètre ruban sous la queue à son insertion dans le corps. – Poursuivre en passant sous le pubis et en ressortant sous l’iliaque gauche. – on croise le dos au niveau de D13 – on passe sous l’épaule droite, à droite du sternum – on ressort devant l’épaule gauche au niveau de C5/C4. – on croise le dessus du cou pour passer côté droit. – on repasse sous le cou, croise sous l’ATM gauche et arrive entre les yeux ou la mesure est prise: au milieu du chanfrein, au niveau du stop pour les chiens, ligne inférieure des yeux pour les chevaux. La mise en place la plus facile consiste à partir du cou côté droit, de passer le ruban à gauche puis sous l’épaule droite, de croiser le dos, sous l’iliaque gauche, le pubis la queue, caler le zéro, retendre le ruban, et de finir en positionnant sous le cou vers le chanfrein dans la foulée dans la foulée. Ainsi le ruban s’installe tout seul dans la spirale quasiment. Il faut être au moins deux (le propriétaire, l’opérateur) mais, être trois permet d’être plus facile dans la mesure. Si on est deux, le propriétaire se place de l’autre côté du chien par rapport à vous, il tient le zéro du mètre ruban à l’insertion de la queue juste au dessus de l’anus et ne doit pas lâcher tant que vous n’avez pas fini les trois mesures ou plus.Les écueils à éviter:
– Bien tendre fortement le ruban toujours de la même façon. ON MESURE UNE ELASTICITE CELLULAIRE ET NON PAS UNE LONGUEUR INDEPENDANTE DE LA MESURE. – L’animal doit être debout au placer, tête légèrement tendue à hauteur moyenne et dos droit:surtout non incurvé droite ou gauche. – Attention aux poils épais et aux sternums allongés de certains lévriers, cela rend la mesure difficile voire non répétable. – Absolument éviter de passer sur l’épaule gauche pour la mesure. – ne pas faire une seule mesure, il vaut mieux en faire trois au moins en routine… pour les expériences, on répète la mesure jusqu’à obtenir trois mesures avec au plus deux cm d’écart entre chaque. Important si l’opérateur est ostéopathe, il doit mettre dans sa main expressément l’intention de ne pas soigner pendant la mesure. Vous pouvez toujours me demander des renseignements complémentaires: vetosteo@vetosteo.comExpérimentation:
A noter les résultats sur un papier et me renvoyer pour centralisation (date, qui, quel animal, poids pour les chiens [renouveler à chaque consultation] , commentaires si besoin): Modèle de formulaire: pdf_mesures_helices_experimentation_3.pdf Il nous convient a minima, d’explorer les pistes suivantes: -A- répétabilité intraopérateur de la mesure pour le même opérateur: faire 5 à dix mesures consécutives sur un même animal, à chaque fois défaire le ruban et recommencer. noter toutes les mesures. -B- répétabilité interopérateur: idem, même cheval, même nombre de mesures par opérateur, X opérateurs. Tout noter etc… -C- Mesure de l’hélice droite et de l’hélice gauche pour voir si les deux subissent les mêmes variations -D- Un même animal sur le cycle de la journée: mesure toutes les heures pour voir si cela change au cours de la journée faire si possible plusieurs jours de rang sur un même animal qui ne sera traité en aucune façon ni soumis à aucun stress (chaque mesure est prise trois fois, les trois résultats sont notés). Le plus d’animaux possibles dans ce lot. -E- Mesure de votre animal le plus souvent possible (plusieurs mois ?) en notant tout, pour voir si il y a variation au cours du temps et quand…. si c’est un chien, prendre le poids en même temps… -F- Des animaux en consultations classiques par un non ostéopathe, il faut en plus bien noter le traitement qui a été fait et le motif de consultation. Mesurer avant, aussitôt après et si possible quelques fois de plus à dix minutes d’intervalles, chaque mesure est refaite trois fois, les trois résultats sont notés. -G- Des animaux en consultation d’ostéopathie. Avant et aussitôt après. Puis toutes les dix minutes ( le plus longtemps possible !!) si vous en avez l’occasion, car il convient de comprendre la dynamique de la modification qui est assez rapide…. -H- Si vous prescrivez une fleur de bach, un remède homéopathique, faites une consultation d’acupuncture, avec ou sans ostéo faites de même. Mesurez avant la consult, après, puis après avoir donné le remède, attention attendez vous à des variations instantanées énormes !!!! Il convient donc de multiplier les mesures, si entre deux mesures consécutives vous trouvez des variations importantes. -I- prendre les mesures des trois endroits où le ruban passe sur le plan sagittal avant et après un traitement ostéopathique pour déterminer quelle partie du corps subit le plus de variations. -J- comparer avec d’autres mesures corporelles: hauteur au garrot, diamètre thoracique (tour du thorax juste derrière le garrot, etc…Alors…
A vous, progressivement nous publierons, nos résultats, vos résultats… Vous êtes invités à commenter sur le forum de l’article. – Vous pouvez nous renvoyer par mails vos résultats: vetosteo@vetosteo.com – remplir ce formulaire de contact pour les envoyer.