Évaluation de l’efficacité de la pratique de la chiropratique
Rapport de l’INSERM sur la Chiropratique – À la demande du ministère de la santé (Direction Générale de la Santé), l’unité 669 a pour mission d’évaluer diverses pratiques thérapeutiques dites « non conventionnelles ».
Auteurs du rapport :
- Caroline Barry
- Isabelle Dufaure
- Bruno Falissard
Avec l’expertise critique de Olivier Gagey et Philippe Ravaud
Date : 10/06/2011
Revue de la littérature médicale scientifique et de la littérature destinée aux professionnels
La chiropratique vise pour l’essentiel à traiter des douleurs en lien avec le système ostéoarticulaire à partir de manipulations physiques (principalement vertébrales).
La formation des chiropraticiens repose sur 6 années d’études pratiques et théoriques réalisées dans des centres accrédités par un organisme international : le « Chiropractic Council on Education ». Cette formation est indépendante de la formation des médecins ou des kinésithérapeutes.
Plusieurs études comparatives et randomisées ont été réalisées pour évaluer la chiropratique, essentiellement dans les pathologies lombaires et cervicales. La plupart de ces études présentent des limites méthodologiques (absence d’allocation des traitements en « aveugle », traitement comparatif discutable, critère d’efficacité subjectif, etc.). Il faut cependant noter la grande difficulté qu’il y a à mener ce type d’évaluation de façon indiscutable, tout au moins dans un contexte de soin de ce type.
Dans les lombalgies aigues ou subaigües, la chiropratique semble efficace, avec une efficacité d’un ordre de grandeur comparable à l’efficacité des traitements alternatifs. Dans les cervicalgies, l’efficacité n’apparaît également pas supérieure aux autres traitements possibles, avec en outre un risque d’évènement indésirable rare mais grave (accident vertébro-basilaire). Dans les autres indications les résultats sont peu interprétables.
Au total, la chiropratique propose des réponses non chirurgicales et non médicamenteuses à des troubles fréquents ; cette approche est donc susceptible d’intéresser un grand nombre de patients. Les réponses apportées par la chiropratique sont potentiellement efficaces dans certaines indications, mais sans supériorité prouvée par rapport aux alternatives plus classiques. Des évènements indésirables rares mais graves peuvent survenir lors de manipulations des vertèbres cervicales.
Rapport
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