Aperçu synthétique des articles parus dans la presse d’avril 2010 et abordant, de près ou de loin, l’ostéopathie animale et humaine
Lycée Mag
Une fois n’est pas coutume : c’est dans un magazine gratuit distribué aux lycéens (ça sert, parfois d’être mère de famille nombreuse !) que l’on retrouve (encore) une belle histoire de jeune fille amoureuse des chevaux qui en a fait son métier en devenant, je vous le donne en mille, … « ostéopathe pour chevaux ».
Elle a « étudié pendant 3 ans l’anatomie des chevaux à l’ESAO, à Brighton car, déclare-t’elle « la profession d’ostéopathe équin n’est pas reconnue officiellement en France« .
Après ce cursus de 3 ans (à temps partiel) et dès son diplôme obtenu, à 22 ans, la jeune fille s’est mise à son compte.
L’article lui fait même une biographie et, dans son tableau de chasse, elle cite deux cas : un cheval atteint de paralysie faciale qui s’est complètement guéri après quelques séances d’ostéopathie crânienne et « elle a sauvé des chiens paralysés que le vétérinaire allait euthanasier »
Tout cela a une tendance à laisser perplexe :
– publicités à tous vents de la part d’ostéopathes non vétérinaires
– Souvent accompagnées de passages dans les clubs pour signaler sa venue prochaine, et toute pratique relevant plus du commerce que de la santé.
– Informations à tout va, y compris donc dans les lycées qui ont pour effet de susciter des vocations quand la situation après ces études-là sera quand même incertaine.
– affirmation que la profession d’ostéopathe pour chevaux n’est pas reconnue en France alors que des diplômes tout à fait officiels existent depuis un certain nombre d’années.
Donc propos plus que péremptoires, oui mais hélas…. tendance lourde quand il faudrait malgré tout arriver à gérer en amont les futurs problèmes qui se dessinent à grands traits….
Catherine
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Aïkido
http://www.marubashi-club.fr/techniques/techphil/osteopathie.html
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Films
– YouTube
– DailyMotion
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Dépêche Vet.
Dans le N°1073 de la dépêche, les hasards de la mise en page ont mis côte à côte l’article de Stephan Cayre sur une démarche globale en ostéopathie et un article sur une alternative au traitement chirurgical des lombalgies chroniques du chien par injection épidurale de corticoïdes….
Et à quand l’étude comparative avec les soins ostéos…. j’aurais plutôt l’impression qu’on s’en tire mieux que la chirurgie sur ces cas là…. mais éternelle question : quel chercheur ? quel budget ?
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L’Essentiel / Equine Vet. Journal
Dans le numéro du 15 au 21 avril de l’Essentiel, un résumé d’une étude publiée sur le Equine Vet. Journal 23010, 42 N°3, pp 234 – 239 démontrant que les « les lésions [asymétrie pelvienne, atrophies et anomalies des muscles glutéaux, réactions de dorsi ou ventroflexion à la manipulation] observées par des « ostéopathes aguerris » (je cite) doivent être prises très au sérieux[…] afin de prévoir l’apparition de fractures chez le pur-sang de course. »
L’abstract de l’article publié sur le Equine Vet. Journal est en ligne ici :
http://www3.interscience.wiley.com/journal/123326049/abstract
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L’ostéopathie précisément
Ce numéro de printemps nous livre:
– un bel article sur le stress.
– Le témoignage d’une étudiante en ostéopathie qui en appelle à la libre expression dans la technique ostéopathique
– Les techniques de pompage
– Un plaidoyer pour la prise en compte d’autres façons de voir (dont l’ostéopathie) dans les grandes crises sanitaires ….
– L’entorse de chevillle.
– Still et le concept biogène. (cf Biogène
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Santé intégrative
Beaucoup de pistes comme toujours dans ce numéro… avec un ailleurs depuis les indiens Kogis…. avec une grand dossier sur l’allergie…etc…
Toujours aussi agréable de lire que d’autres voient la santé par le grand bout de la lorgnette…
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Ostéo
Trois articles:
– Un nouveau regard sur le fonctionnement du système nerveux, Noël MEI, Ancien Directeur de recherche au CNRS.
– Analyse critique de l’article de G. Versier « Physiologie de la sacro-iliaque » in Revue du Rhumatisme 2009 ;76 :734-740. Zegarra-Parodi Rafael, Ostéopathe MROF, Directeur du département Recherche du CEESO, Paris & Lyon – Renard Edouard-Olivier, Ostéopathe MROF, Directeur Général du CEESO Paris & Lyon
– Complexe O.A.A (occiput-atlas-axis) et gestion neuromusculaire du free way space (FWS), Paru dans la revue Dentoscope, 2008 ;39 :20-25. Alain Piron, Ostéopathe (Liège)
Édito : Francis Hartmann, Professeur honoraire à la Faculté d’Odontologie Habilité à diriger des recherches. – http://tmd-dentalmedicalorg
Le XXIe siècle consacre la reconnaissance universitaire de l’ostéopathie. Cette reconnaissance confère des droits à l’ostéopathe, elle lui impose surtout des devoirs. Entre autres, ne plus justifier des réussites thérapeutiques incontestables, par des explications physiopathologiques ésotériques…
Ouch…(NDLR)
Avril 2010
13 avril 2010 23:46, par Catherine Brassaud
Bonjour,
Quelques propos histoire de rajouter un peu d’huile sur le feu… 🙂
L’ESAO dans mon cas m’a apporté de très bonnes bases de structurel qui m’ont permis de démarrer un métier que j’adore et que je pratique depuis bientôt 6 ans
3 ans temps partiel : c’est toujours le même point de vue de temps de présence à l’école. Mais sans le 200% de travail perso ça ne marche pas sur le terrain
Les traitements miracles : sans doute que le journaliste y est pour beaucoup dans la présentation agaçante des résultats de BO ! Faut que ça soit vendeur, donc propos peut-être un peu déformés
Et toujours cette histoire de pub : c’est clair les vétos en France n’ont pas le droit d’en faire, mais ça n’est pas le cas de la profession d’ostéos pour animaux, et surtout je trouve que cette restriction est préhistorique ! Le monde évolue, les médias aussi. Il ne s’agit pas de vendre une machine à laver,nous sommes bien d’accord. Mais se présenter sur Internet avec un site Web et des infos utiles pour le client, je ne vois pas ce que cela a de déplacé. Des projets universitaires tout à fait sérieux ont la même démarche d’information qui pourrait s’apparenter à de la pub. C’est sûr, je ne cautionne pas le démarcharge à la sortie des lycées !
Et pour ce qui est de susciter une vocation, il est clair que certains jeunes prennent des risques actuellement puisque rien n’est fixé en termes de cursus, mais là encore ce n’est pas l’apanage de la profession puisque les universités françaises continuent de former à tours de bras des jeunes dans des branchers qui ne correspondent à aucun besoin sur le marché du travail. D’où l’éternelle nécessité de bien s’informer avant de suivre un coup de tête !
Bien cordialement,
Catherine http://www.animosteo.ch
Avril 2010
14 avril 2010 05:32, par Catherine Laurent
Bonjour Catherine,
Je partage tout à fait ton point de vue.
Ce n’est pas tant la formation de la jeune demoiselle qui me laisse perplexe (je suppose qu’elle est compétente) mais surtout le fait qu’elle puisse dire qu’en France « l’ostéopathie équine n’est pas officiellement reconnue » puisque il y a des écoles tout à fait officielles d’ostéo véto (et non véto) aujourd’hui en France.
Je ne doute pas de ses compétences puisque 3 ans me semblent un bon délai pour acquérir le ressenti et la pratique et je sais que les jeunes acquièrent cela plus vite que le vieilles … comme moi ;-)))
D’ailleurs je pense que l’Ordre des vétos français devrait accepter des bons ostéospathes non vétos plutôt que n’importe quel véto qui n’a aucune formation et s’inscrit sur la liste des ostéopathes. Pour la crédibilité de notre métier ce n’est pas tip top.
Effectivement, la « pub » à outrance a le don d’agacer ceux qui sont tenus à la réserve. mais seuls les résultats comptent, n’est-ce pas ? et puis, la directive « Services » qui va bientôt être appliquée aux vétos français va sans doute changer la donne de ce côté-là… comme ça, tout le monde sera « à égalité » !
Merci de ton commentaire
Catherine
Avril 2010
14 avril 2010 09:12, par Pascale Monferran
Bonjour, la haine n’est pas un bon moteur….Pourquoi s’entre déchirer ? ce sont les clients, au vu des résultats qui font la sélection…Quant à faire la police, Martin-Cisteron s’en charge très bien et ce type d’article ne fait qu’amener de l’eau à son moulin ! Les vétérinaires ont maintenant effectivement plus moins le droit de faire de la publicité (via leur site internet par exemple) dans le respect du code de déontologie et si l’ordre proteste, il faut s’en référer alors au droit européen, mais c’est un autre débat.
Avril 2010
14 avril 2010 13:00, par Catherine Laurent
Mais qui a parlé de « haine » !!! ….avant toi, Pascale ?
Il s’agit avant tout d’un « agacement » devant le devoir de réserve imposé aux vétos face à la publicité explosive de certains ostéos équins…
Comme je le disais plus haut, je n’ai pas de doute sur la compétence de la jeune femme (et les résultats affichés sur son site en témoignent) et je redis que je préfère, pour la crédibilité de la profession un ostéo non véto bien formé plutôt qu’un véto qui s’auto-proclame ostéo sans formation (ce qui est parfois le cas aujourd’hui).
Après, diffuser dans un mag lycéen ce portait en « modèle » en affirmant que l’ostéopathie animale n’est pas reconnue en France, avoue que c’est… moyen !
Donc il n’y a ici aucun « déchirement » ni aucune velléité à l’encontre de quiconque mais plutôt le constat d’un système qui s’asphyxie tout seul.
Et, qui peut dire qui est « bon » ou pas… certainement pas moi… et encore moins depuis quelques jours 😉
Avril 2010
15 avril 2010 00:18, par Pascale Monferran
Sans parler de « haine » clairement, j’avais senti beaucoup d’agressivité de ta part à l’égard de cette jeune femme… mais ce n’était peut être qu’une impression.Comme Catherine, je crois qu’il faut plutôt voir avec le journaliste, concernant la forme et je ne pense pas qu’elle voulait dire que « l’ostéopathie animale » n’était pas reconnue en France, mais plutôt qu’aucun diplome n’était actuellement reconnu…. Pour ce qui de la pub, rien ne t’empêche de faire un article dans Sud Ouest ou la Dépêche du Midi, si tu respectes le code. D’autres (non ostéo mais vétos l’ont fait). En gros, voici ce que dit la directive service « Les vétérinaires doivent informer le public de leurs prestations de manière précise et non trompeuse. Une telle communication doit être honnête, transparente, et correcte. Les communications commerciales par les vétérinaires, doivent être conformes à la législation communautaire et viser plus particulièrement à garantir l’indépendance, la dignité et l’intégrité ainsi que le secret professionnel. » Tu peux donc « communiquer »..