Mécanique articulaire vertébrale équine (AR)

L’ostéopathie animale doit beaucoup à l’ostéopathie humaine. Cette petite recherche ne déroge pas à la règle. C’est en effet à la lecture d’un passage du livre de Thierry Liévois traitant d’ostéopathie humaine et intitulé « L’anneau Pelvien » que l’idée de cet article a germé.

Dédié aux vertèbres pivots, aux points forts et faibles du rachis et à l’influence des forces gravitaires, son texte dresse une cartographie des vertèbres que l’on pourrait désigner de « clefs » de la charpente rachidienne.

Il définit les vertèbres dites pivots de mobilité (situées à un changement de courbure de la colonne vertébrale, soumis...

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1 réflexion sur “Mécanique articulaire vertébrale équine (AR)”

  1. Mécanique articulaire vertébrale équine (AR)
    A propos d’arcs Vertébraux…
    5 mars 2006 12:23, par osteo4pattes

    Cette façon de voir la colonne comme un ensemble d’arcs me semble très intéressante et porteuse de beaucoup de possibilités d’interprétation. Mais comme toute façon de voir elle n’explique pas elle seule tout ce que l’on peut rencontrer. Toutefois, je reste convaincu qu’en multipliant les schémas que l’on plaque sur la réalité on peut espérer sinon l’approcher, tout au moins trouver pour chaque cas l’approche la plus pertinente.

    Aussi d’un côté je vais m’attacher en gardant cette vision de pivot de gravité et de mobilité, conforter cette hypothèse que j’avais travaillée pour le cours de Nantes. Et bien sûr nous ne serons pas tout fait d’accord sur la façon de séparer les arcs, ce n’est pas grave, tout cela doit servir de base des réflexions et non être pris comme des vérités intangibles. La notion d’inversion de courbure me semble très importante envisager. La colonne est un amortisseur des forces qui arrivent depuis les extrémités. Chaque vertèbre amortissant un peu de ce mouvement. Ce qu’elle ne peut bien réaliser que si elle n’est pas en dysfonction évidemment. Mais les vertèbres ne sont pas toutes équivalentes et les différences positionnelles et anatomiques interviennent. Dans ce cadre, on sera soucieux de tout ce qui peut gêner fortement le passage de l’impact (du pas ou d’un choc….).

    Ce seront en premier les modifications anatomiques fortes :
    passage du crâne (théorie vertébrale du crâne…de Goethe…) aux cervicales, articulation C0
    Passage des cervicales aux thoraciques C7/D1
    Des thoraciques aux lombaires D18
    Des lombaires aux sacrum, mais dans ce cas je trouve que le sacrum n’est bien souvent qu’une lombaire et mécaniquement je prête peut d’attention L6/sacrum, même si elle se trouve corriger concomitamment un problème d’iliaque ou de vessie ou dans le MRP.
    Jonction sacro-caudale. Pour moi ces zones sont rapprocher des zones appelées ceintures en médecine chinoise. (ou des diaphragmes en ostéopathie viscérale). Ainsi, de manière globale, on peut séparer la colonne perpendiculairement en déterminant ce que l’on appelle des ceintures. Biomécaniquement, elles représentent les lieux où les vertèbres changeant de forme, changent de propriétés mécaniques. Les forces ne se transmettront donc pas de la même manière de part et d’autre. Ces ceintures se comporteront donc comme des « fusibles » et seront donc des zones très souvent en dysfonctions adaptatives.

    On peut aussi remarquer des courbures différentes (cyphose et lordose) qui se sépareront par des points d’inflexion eux aussi très fragiles dans le sens où le vecteur force parcourant la colonne devra lui aussi s’infléchir et nécessitera une adaptation forte de la zone concernée. Ce sont pour moi avant tout pour ce qui est appelé dans l’article les points de mobilité : – C5 au lieu ce C3 et j’expliquerai tout l’heure ce que je pense de la zone C0/C3, c’est une zone fréquemment en dysfonction (voire lésion), sur le trotteur auquel on demande de faire le col de Cygne en permanence, sur le cheval qui a tiré au renard et donc a cherché aplatir cette zone, ou sur le cheval qui s’est plié le cou dans une chute. – D4, que l’on voit beaucoup sur le cheval qui fuit la réception l’obstacle, en effet l’influx qui remonte des antérieurs la réception doit ici orienter son sens de propagation. Et une impossibilité d’adaptation de cette zone (in extenso une dysfonction ostéopathique – et peut être L4 et SC, mais je n’en suis pas très sûr, on doit pouvoir dans ce cadre joindre D4 au bout de la queue dans une même courbe convexe.

    Pour ce qui est des points de gravité, je n’avais jamais envisagé de les appeler ainsi, mais j’aime bien, effectivement ils ne semblent pas important dans une approche biomécanique physiologique (différend d’avec le traumatique où l’on peut trouver n’importe quoi…), mais ils sont souvent en dysfonction effectivement aussi. Mais dans un autre cadre où le viscéral prend son importance. Et on voit apparaître suspendu la clef de voûte : un lustre, pardon un viscère….. En effet le même ganglion de la chaîne latérale orthosympathique gère la vertèbre et bout d’organe. Et on se rapproche ainsi des points Yu de la médecine chinoise, D9 avec le poumon, D11, avec rate/pancréas, D15, fonction vésicule biliaire, même si cette dernière n’existe pas chez le cheval, sa fonction existe, D1- avec le foie etc…. Et effectivement une notion bien ancrée de L3 comme clef de voûte qui suspend la masse intestinale, si lourde et si importante dans la physiologie des équidés. Ainsi L3 sera en dysfonction avec l’intestin (wiplash, coliques, problème alimentaire,….)

    Quant la zone C0/C3, le problème pour moi se situe l’intérieur de la lumière vertébrale, il est dure-mérien. En effet comme chez l’homme où il y a une attache de la dure-mère sur sacrum , ethmoïde et C0, il me semble que chez le cheval nous avons une attache sacrum, ethmoïde, et une diffuse d’attache sur C0/C3 qui explierai beaucoup des tensions observées sur cette zone.

    Ces quelques lignes sont ma réponse cet article de Catherine Brassaud qui me semble une bonne base de réflexion sur la question de la biomécanique du dos, et j’espère aussi qu’elles susciteront des réflexions que nous attendons avec impatience.

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