Whisky, poney de club de 25 ans, m’est présenté à la consultation ostéopathique pour une colique persistant aux traitements vétérinaires. Elle s’est déclarée 4 jours auparavant, au lendemain d’une vermifugation à l’ivermectine.
Le poney a été retrouvé le samedi matin couché, coincé dans son box ; 30 ml de Calmagine®, 15 min de marche puis 40ml d’Estocelan® en IV n’ont pas suffit à faire disparaître les symptômes.
Le vétérinaire se déplace donc et établit un diagnostic de déplacement du colon. Il vidange l’estomac puis passe 2L d’huile de paraffine.
Le lendemain matin, le poney ne va pas mieux, il est «gonflé comme un ballon de baudruche». Le vé...
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Whisky En Colique Sauvé Par L’ostéopathie
Voici un petit article sur le même thème que je voulais poster qui, sans être véritablement une réponse au précédent peut y être ascocié:
Depuis 25 ans, comme tout vétérinaire mixte en région normande, J’ai régulièrement été confronté à des coliques de cheval. Mon premier travail était d’évaluer leur degré de gravité pour savoir si je devais référer à un confrère équin. Quand je choisissais de les prendre en charge moi-même, mes moyens qui se limitaient principalement aux antispasmodiques et antalgiques suffisaient souvent à tirer les chevaux d’affaire.
Depuis 6 ans, l’ostéopathie est venue se mêler de la partie. Je pense que quiconque pratique cet art ne peut s’empêcher devant un tel tableau clinique de chercher ce qu’il peut sentir puis bien sûr d’améliorer ce qu’il trouve pour essayer d’apporter un bien-être immédiat à son patient. Et souvent on trouve des choses, et souvent on corrige des choses, et souvent on a la certitude que l’animal va mieux. Et après… Comment être sûr que ce mieux est objectivable voire objectif. Si oui, comment être sûr que ce mieux sera durable. Et puis, comment avoir assez de certitudes pour être suffisamment armé mentalement pour expliquer au propriétaire qu’on ne va pas faire ce qu’il attend traditionnellement de nous dans un pareil cas : La sacrosainte intraveineuse.
Des clients, avec lesquels j’entretenais de très bonnes relations et qui étaient géographiquement assez proches pour pouvoir y retourner rapidement le cas échéant, m’ont permis de connaître quelques rares satisfactions d’avoir pu enrayer la crise par mes seules mains. A l’opposé, j’ai souvent connu la frustration de devoir faire une injection pour me couvrir ou simplement me rassurer alors que je pensais le cas résolu après manipulation.
Puis, petit à petit, j’ai rationnalisé ma façon d’aborder ces cas pour en arriver à ce protocole:
– Examen général : Allure générale, rythme cardiaque, temps de recoloration des muqueuses, bruits intestinaux sur les 4 cadrans.
– Examen ostéopathique.
– Traitement ostéopathique dans la foulée.
– Réévaluation de l’examen général. S’il n’est pas amélioré, je ne pratique l’examen rectal qu’à ce stade.
– Choix d’en rester au traitement ostéopathique, de rajouter un traitement médical ou de référer.
L’intérêt de pratiquer un examen complet avant et après le temps ostéopathique me permet d’avoir des moyens objectifs de comparaison. Les bruits intestinaux me sont particulièrement utiles pour vérifier l’effet de mon traitement. Souvent absents au premier examen, leur retour après manipulation est gage d’efficacité, d’autant plus flagrante et gratifiante quand on a en plus émission de gaz ou encore mieux de selles pendant ou après ces manipulations. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je choisis maintenant de ne réaliser l’examen transrectal que dans un deuxième temps car fait précocement, il pourrait provoquer ces émissions de façon artificielle et compliquerait mon jugement.
Aujourd’hui, mes consultations pour coliques aboutiront à 4 issues possibles :
– Le cas est d’emblée très sévère ou mes traitements n’améliorent pas la situation : Je réfère en structure spécialisée.
– Le traitement ostéo n’améliore pas le tableau de façon significative : J’ai recours intégralement à mes traitements médicaux.
– Après traitement ostéo, le transit est régulé (bruits) mais certains signes de souffrance (agitation, pouls) persistent : j’administre juste un antalgique simple. (Par contre, si j’ai apparemment amélioration de la souffrance mais que mes bruits intestinaux ne sont pas corrects, je reste dans le deuxième cas)
– Après traitement ostéo, l’examen est bon : je ne fais rien de plus.
Les cas 3 et 4 représentant au moins 50% de du total, le traitement ostéopathique se substitue donc régulièrement soit à la totalité soit, à minima, aux antispasmodiques dans mon traitement des coliques de cheval.
Il est certain que l’ostéopathie demeure avant tout une médecine holistique qui vise à traiter la globalité du corps pour un rééquilibrage lent et profond. Mais il est intéressant de voir que, avec une intention de séance clairement établie, ses techniques permettent aussi d’obtenir un résultat immédiat sur une situation aiguë.
Whisky En Colique Sauvé Par L’ostéopathie
Comme vous j’ai été confronté au dilemme ostéopathie/allopathie. Pour ce qui est des coliques c’est un cheval dénommé Dany qui m’a fait franchir un pas. J’avais été appelée pour fourbure et en fait Dany était au sol à crier de douleur. Suite à des traumatismes passés, Dany ne supportait plus les injections, le vacciner prenait au moins 20 minutes.
Alors j’ai commencé à travailler avec mes mains plus acupuncture. Il s’est relevé déjà apaisé. Mais je n’ai pas osé le laisser ainsi. Je suis allée chercher les injections et me suis adressée à lui : « Dany, s’il te plait, laisse moi te faire une injection en IV, c’est nécessaire ».
J’ai fait l’injection sans même que Dany ne frémisse.
J’étais en pleur, ainsi que sa propriétaire, éleveuse de brebis et sa fille.
Quand je suis partie, Dany cherchait une friandise dans les poches de la jeune fille.
C’était en 2006.
Dany a refait un épisode de coliques en 2008, j’étais alors en Ariège, lui au Pays basque. Le traitement allopathique a échoué. Aurais-je pu l’aider ?
Whisky En Colique Sauvé Par L’ostéopathie
Dans le superbe petit livre de Giniaux « soigner votre cheval au doigt »… il explique comment la stimulation de certains points (shu antiques en fait) permet de « traiter » les coliques de stase ou spasmodiques… L’un de ces points se situe devant l’ilium à droite, en plein sur le cæcum.
C’était vraiment un véto qui avait tout compris !
Quant à la communication véto / ostéo… elle est souvent très bonne, du moins en ce qui me concerne, face à des confrères et consœurs ouverts et curieux.
Catherine
Whisky en colique sauvé par l’ostéopathie
Salut François
Intéressant, ce que je voudrais savoir c est quelle était la « symptomatique » version Roger en particulier les réflexes myotoniques au niveau des brachio et la sensibilité des différentes zones cutanées si tu as regardé ?
Brice