096 – Dépêche de septembre 2012
Espagnol

Un cas de sneeze reverse très original car chez le chat, a déjà été rapporté il y a quelque temps (DENIS B., Osteo4pattes 18, 09-2010).
Nous avons choisi de décrire un cas clinique plus classique car chez une race brachycéphale.

Un carlin femelle de 2 an et demi est présenté à la consultation pour des crises de sneeze reverse de plus en plus fréquentes. Au moment de la visite, la chienne fait en moyenne cinq crises par jour, et les efforts consécutifs à ces crises commencent à se faire sentir sur l’état général de l’animal, qui est de plus en plus vite fatigable.

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L’examen classique ne montre rien d’anormal.
L’examen ostéopathique met en évidence une sévère dysfonction de l’hyoïde, des dysfonctions vertébrales étagées, mais plus marquées en région cervicale (C2 et C7), et une Force de Traction Médullaire (FTM) qui apparaît excessive.
Nous choisissons de ne traiter que la dysfonction hyoïdienne, en accord avec la propriétaire.

La chienne est revue 3 semaines plus tard. Les crises sont beaucoup moins fréquentes, mais persistent encore de manière quasi quotidienne.
La séance porte alors sur la dysfonction de l’hyoïde de nouveau présente, bien que nettement moins marquée, nous corrigeons également les restrictions de mouvement du coxal droit qui s’étaient installées.

Un mois s’écoule avant la consultation suivante. La propriétaire ne relate plus qu’une seule crise dans l’intervalle des deux visites.
Le travail ostéopathique ne porte plus sur l’hyoïde, qui est maintenant totalement corrigé ; en revanche, les membranes de tensions réciproques (MTR), et particulièrement la faux du cerveau, nécessitent une approche crânienne.
Suite à cette troisième visite, la chienne reprend une vie normale.

Bien entendu, nous aurions pu aborder ce cas à l’aide des techniques correctives de la FTM. Il est même probable, d’après notre expérience, que la résolution du cas aurait été plus rapide. Cependant, nous avons choisi de revenir à une ostéopathie plus classique afin de rappeler que les outils diagnostiques et thérapeutiques usuels restent pertinents et performants.

Les techniques globales qui se sont développées depuis quelques années en ostéopathie vétérinaire (FTM, hélices, DV3, ETT, etc…) ne doivent pas faire oublier les fondamentaux accessibles à tous praticiens ostéopathes.

Dans le cas particulier du syndrome de sneeze reverse, les dysfonctions trouvées se situent quasi systématiquement au niveau des MTR et de l’hyoïde, dont il ne faut jamais oublier l’importance dans la biomécanique crânio-cervicale. L’ostéopathie est d’ailleurs un des rares abords à soulager, voire guérir, correctement cette pathologie si classique des brachycéphales.


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