062 – dépêche du samedi 7 mars
Allemand

Les deux cas cliniques exposés, l’un sur un chien et l’autre sur une vache, permettent d’illustrer l’approche ostéopathique dans le cadre de consultations motivées de prime abord pour des problèmes comportementaux

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Le premier cas concerne Ulysee, un chien Cairn-Terrier de 4 ans et demi, très dynamique en temps normal.

Depuis plusieurs semaines pourtant, il refuse la promenade, le jeu,
et ne saute plus sur les chaises ; pourtant, il mange bien. L’examen
clinique classique est normal.

Les traitements du vétérinaire traitant habituel n’ont pas apporté
d’amélioration.

L’examen ostéopathique met en évidence un certain nombre de
dysfonctions :
– le Sacrum est en extension- rotation droite (torsion
ventrale sur axe oblique droit),
– L3 et D9 sont en rotation gauche ;
– la symphyse sphéno-basilaire est également en dysfonction.
– Le foie est peu mobile.

Le MRP crânien est très diminué en amplitude, mais sa fréquence est
augmentée. Le chien présente donc des maux de tête liés à sa
dysfonction crânienne.

Le traitement ostéopathique a lieu comme d’habitude dans la foulée,
on y rajoute un draineur hépatique.

Le chien est revu au bout d’une semaine. Son état est nettement
amélioré : il joue, se promène volontiers, néanmoins il refuse
toujours les sauts.

Les dysfonctions sont moindres :
– D9 toujours en rotation, ainsi que C1.
Les corrections sont faites selon les techniques classiques.

La troisième visite montre un chien complètement normal dans son
comportement ; cependant, nous notons encore un dysfonctionnement
hépatique associé à une rotation de D9, signe que la « fragilité » de
l’organisme est ici, ce qui a, par compensations progressives, abouti
à son problème « comportemental »

Le deuxième cas présente une vache Salers de 4 ans pour laquelle
nous sommes appelés pour un changement de comportement : la vache se tient la tête basse, répugne à se déplacer, alors qu’elle est
d’ordinaire dominante dans le troupeau.

L’examen clinique du vétérinaire traitant est normal, à l’exception
d’une légère perte d’état général.

L’examen ostéopathique met encore en évidence un ensemble de
dysfonctions incluant C1 et C3, D10, le foie, et la même modification
du MRP crânien déjà décrite plus haut.
Ces dysfonctions ne sont pas sévères, et il est judicieux de considérer les maux de tête comme responsables de la modification du comportement.
Le traitement ostéopathique se fait classiquement. Immédiatement
après, la vache part au trot.
Le contrôle à 2 semaines est très satisfaisant : la vache a repris
son attitude de dominante, aucune dysfonction ostéopathique n’est à
noter.

Il est particulièrement difficile de diagnostiquer des maux de tête
dans une démarche clinique habituelle, bien que quelques signes
soient évocateurs (besoin d’obscurité et de tranquillité notamment).

L’examen du MRP crânien est, quant à lui, beaucoup plus évident pour
un praticien un tant soit peu expérimenté. Cela permet, comme dans
ces deux exemples, une résolution non médicamenteuse et élégante d’un problème qui pourrait passer pour comportemental.


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