Récemment des bruits se font entendre de la part de quelques vétérinaires qui souhaiteraient remettre en cause la compétence, voire l’existence des ostéos non-vétérinaires. Cette rumeur m’attriste et me réjouit. Elle m’attriste, parce qu’elle met au grand jour les aspects les plus détestables du mode de pensée de certains. Ce n’est pas en tentant d’ériger des barrières protectionnistes et sectaires qu’ils seront des ostéopathes demandés et reconnus, mais tout simplement en étant les meilleurs. Ils peuvent se lamenter de voir apparaître et se développer l’ostéopathie animale pratiquée par des non-vétérinaires, mais : – 1. La réglementation depuis 2011 est ce qu’elle est, elle a été produite par un gouvernement légitime issu d’élections non contestables. On a le droit d’être contre à titre personnel, comme tout citoyen en démocratie, mais aucune légitimité à vouloir édicter des règles contraires.
– 2. Comme me l’a souvent dit Patrick Chêne, « l’ostéopathie, c’est comme de l’eau, tu cherches à la retenir mais elle te file entre les doigts et va là où elle veut » ; là encore, il n’y a aucune légitimité à dénier à des ostéopathes « humains » la possibilité d’exercer leur art sur d’autres animaux.
– 3. Il n’y a pas plus de raison objective de dénigrer le travail des ostéopathes « animaliers », c’est-à-dire issus du bac et d’une formation spécifique, si tant est que cette formation soit complète, tant au niveau de l’efficacité (techniques et concept ostéopathique bien maitrisés) que de la non-dangerosité (critères d’opportunité acquis et appliqués).
– 4. S’il est vrai que ces deux aspects ont pu être approximatifs quand les ostéopathes non-vétérinaires apprenaient et exerçaient dans une semi-clandestinité, c’est de moins en moins le cas depuis 2011 et c’est peut-être cela qui en chagrine certains. InOA et ses fondateurs sont aussi mis en cause, et c’est ce qui me réjouit aussi ; c’est en effet un beau coup de chapeau, certes involontaire mais réel, aux principes qui président à la création de l’Institut d’Ostéopathie Animale (InOA) que je mets sur pied avec acharnement depuis l’an dernier, avec la collaboration de Jean-Michel Clobert, Claire Douart, Eric Goyenvalle et beaucoup d’autres, ostéopathes et non-ostéopathes, vétérinaires et non-vétérinaires, recrutés parce qu’ils sont les meilleurs dans leur domaine et pas en raison de leur appartenance à telle ou telle corporation. Rappelons ici que l’enseignement est libre en France, et que quiconque a le droit de transmettre ses savoirs, à la condition de ne pas former des terroristes ou nuire à l’ordre public. Signalons aussi que notre formation à InOA n’est pas une formation a minima comme certaines autres, puisque faite de 852 heures de cours sur 3 ans pour les ostéopathes « humains » (656 pour les vétos, dispensés des cours de pathologie), portant sur toutes les espèces et toutes les techniques, structurelles, fonctionnelles, crâniennes, énergétiques, etc. C’est ce qui a plu aux intervenants ; nous prendrons le temps nécessaire, avec les enseignants nécessaires, pour aboutir à une formation complète de haut niveau. L’aspect pluri-espèces est renforcé par le séminaire de Saint-Girons, occasion d’une ouverture par la participation des étudiants aux Rencontres. Effectivement, les médiocres peuvent avoir du souci à se faire. Il est à noter que la naissance d’InOA fait suite à la règlementation de 2011, mais aussi à la décision des écoles vétérinaires d’abandonner le DIE. La nature ayant horreur du vide, et conformément au point 2 ci-dessus, des vétérinaires se sont dits intéressés par une formation en région nantaise, de même que des étudiants et DO diplômés des écoles d’ostéopathie du grand Ouest. Enfin, je me réjouis d’entendre dire que les vétos forment la profession la plus bête du monde, qualificatif que je réservais jusqu’ici aux ostéos humains … Comme quoi, l’herbe est toujours plus verte (ou plus rase, en l’occurrence) dans le pré du voisin. En effet, les attitudes protectionnistes et ultra-corporatistes, basées sur l’appartenance à un groupe et pas sur l’excellence de sa pratique et son éternelle remise en cause pour toujours l’améliorer, sont une nette preuve de peur de l’avenir et de repli sur soi. Heureusement, tous les vétos ne se reconnaissent pas dans ces prises de parti sectaires et dans ces combats d’arrière-garde. La plupart vont de l’avant. Certains même suivent un cursus DO humain (ce qui réjouit les DO, malgré un contexte bien plus concurrentiel), d’autres font appel aux enseignements de DO, etc. Alors cessons ces querelles stériles, luttons plutôt pour une belle et grande ostéopathie animale, pratiquée par des praticiens ouverts et compétents, bien formés et respectueux des règles et de la déontologie, quelle que soit leur formation « de base » ou leur appartenance à telle ou telle corporation. Fidèle aux principes-même de l’ostéopathie et de mon approche quotidienne tant de l’humain que des autres animaux, je reste ouvert et plein d’empathie envers ceux qui en manifestent un minimum à mon égard, mais je ne laisserai pas quelques aigris tenter de me priver de mes rêves. A bon entendeur … – Jacques Saada, Directeur d’InOA, co-fondateur d’IdHEO.
– Ostéopathe « humain » DO MROF
– Ostéopathe animalier
– Docteur en Médecine, ostéopathe exclusif.
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